[ÉDITO] L’une des principales sources d’énergie de l’ESS, de ses associations, de ses mutuelles, c’est l’énergie de ses bénévoles. Malheureusement la crise du Covid a réduit l’énergie disponible. En 2022, ils étaient 12 millions en France à donner de leur temps. Un chiffre en baisse de 15 % par rapport à l’avant Covid.

 

Cette baisse touche particulièrement les seniors et n’est que partiellement compensée par un afflux de jeunes, de plus en plus nombreux à vouloir s’engager mais pour des durées limitées. C’est d’ailleurs une tendance lourde dans le milieu associatif. Du bénévole fidèle à une organisation sur plusieurs années, le modèle glisse de plus en plus sur des formes d’engagement… sans engagement où l’action se choisit pour défendre une cause, mais selon des critères d’opportunité et de priorité : agir là où c’est le plus utile ou le plus efficace à l’instant T.

Cette évolution de l’engagement bénévole n’est ni à critiquer, ni à louer. Elle est le résultat d’une époque. Et les associations ont à vivre avec leur époque et adaptent leurs fonctionnements, leurs stratégies de recrutement et de fidélisation des bénévoles. Cela se ressent notamment sur les enjeux de gouvernance associative où cette logique du bénévole sans engagement peut déstabiliser la montée en responsabilité dans les organes de gouvernance et assécher le vivier des futurs présidents, trésoriers, administrateurs et obliger. Ce qui peut obliger les plus expérimentés à rempiler, une fois encore et creuser un peu plus le fossé générationnel. C’est tout cela que nous allons raconter dans La « crise » du bénévolat le nouveau hors-série de Ness dont nous vous dévoilons tous les contenus durant le Mois de l’ESS.