[ÉDITO] La jeune génération a-t-elle le gène de l’ESS ? La question est stratégique aujourd’hui. D’ici 2026, près d’un salarié sur cinq de l’Economie sociale et solidaire partira à la retraite. Alors qui pour les remplacer et qu'est-ce que cela changera au visage de l'ESS ? 

 

Les Zoomers ou les Millennials, quel que soit le nom qu’on leur donne, sont-ils prêts à prendre le relais ? A priori oui ! Puisque selon plusieurs études, les 18-30 ne veulent plus dissocier leur engagement professionnel des enjeux sociaux et environnementaux.

L’ESS aurait donc tout pour séduire cette nouvelle génération. Mais est-elle en capacité de répondre à tous leurs critères ? Par exemple, l’attractivité des métiers de l’ESS est-elle suffisante pour des Zoomers qui tiennent énormément à leur équilibre vie privée, vie professionnelle ? De même, ils assument leur part d’individualisme et une certaine versatilité dans les causes qu’ils défendent. Alors sont-ils prêts à renouveler les formes de l’ESS sans rompre avec les bases d’un entrepreneuriat solidaire parce que collectif et partageur ? Et ceux qui dirigent aujourd’hui l’ESS sont-ils capables de s’ouvrir à un renouvellement des formes d’actions et d’engagements notamment via les innovations numériques ? Dans l’interview qu’elle nous a accordé, la philosophe Gabrielle Halpern nous rappelle que l’hybridation générationnelle est au cœur du renouvellement du projet politique de l’ESS.

Alors, comment accueillir cette nouvelle génération et quels changements annonce-t-elle ? C’est la question que nous posons dans cet opus 5 de Ness.