Universitaire et président de l'Uriopss Ile-de-France, Daniel Goldberg succède à Patrick Doutreligne, président depuis 2015.

Ségur de la santé I... II...

L'événement de la Rentrée sociale de l'Uniopss du 22 septembre a été l'occasion d'un baptême du feu pour son nouveau président, Daniel Goldberg. Ce maître de conférence en mathématiques appliquées de 57 ans a été élu président de l'Uniopss le 21 septembre, après avoir présidé aux destinées de l'Uriopss Ile-de-France.

Le nouveau président de l'Uniopss a souligné un contexte sanitaire et social dramatique. Les structures du sanitaire et sociale sont touchées par des pénuries fortes de professionnels, particulièrement dans les associations qui ont perdu en attractivité. Les revalorisations salariales des Ségur de la santé successifs n'ont touché qu'avec retard les employeurs associatifs qui ont vu disparaître des salariés au bénéfice du secteur public notamment.

Uberisation

A ce propos l'Uniopss annonce sa vigilance quant à la concrétisation de l'annonce récente du ministre des Solidarités de l'autonomie et du handicap, Jean-Christophe Combes. Ce dernier a en effet annoncé le 15 septembre, lors du Congrès du syndicat employeur Nexem que les salariés du secteur privé non lucratif bénéficieraient de « l’équivalent de l’augmentation de la valeur du point pour la fonction publique », soit une augmentation de 3,5 %, financée à hauteur de 900 millions d’euros pour l’Etat (Projet de loi de finance de la sécurité sociale 2023) et de 260 millions par les départements. Toutefois, le ministre est revenu en partie sur cette annonce devant les journalistes de l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis) en expliquant que les postes administratifs ne seraient pas concernés.  
Cette défense de l'attractivité des métiers est justifiée par l'Uniopss par la nécessité de garantir la qualité et la continuité des missions des associations du secteur.

Daniel Goldberg y voit un risque d'uberisation du secteur: "face à un niveau de rémunération très faible et une charge de travail et mentale très lourde, les salariés décident, via l'intérim, de passer d'employeurs en employeurs. Cela peut générer des revenus supplémentaires et une adaptation des horaires (pour les professionnels), mais globalement c'est une dérive qui vient du fait que les donneurs d'ordre passent des appels d'offres où ce n'est pas le mieux disant qui est choisi, mais le moins disant. Cela amène une forme d'Uberisation. Que ce soit pour les salariés ou les personnes accueillies, c'est très difficile !"

 

Impact de l'inflation

Jérôme Voiturier, délégué général de l'Uniopss a notamment réagi à l'impact de l'inflation sur l'équilibre des structures. Il a précisé : "J'ai entendu que certaines Universités envisageaient de fermer temporairement. Nous on ne le peut pas..."
L'Uniopss participera aux côtés d'autres associations de la solidarité à une mobilisation nationale le 28 septembre.