Une demi-douzaine d’acteurs de l’Economie sociale et solidaire ont fondé, le 29 février, l’Union pour le réemploi solidaire, chargée de défendre leur vision du réemploi au moment où le secteur lucratif s’engage résolument sur cette pratique qui relève de l’économie circulaire.
Economie circulaire et solidaire
L’Union pour le réemploi solidaire (URS), lancée le 29 février, résulte d'une mobilisation qui a uni ses fondateurs ((Emmaüs France, Le Réseau des Ressourceries & Recycleries, Envie, le Coorace, L’heureux cyclage et ESS France) à partir de 2018 . A l'époque la préparation de la loi Agir contre le gâchis et pour l'économie circulaire les pousse à militer pour la création de fonds réemploi pour soutenir leur développement de cette pratique. Chose faite avec l’adoption de la loi Agec en 2020.
L’émergence, quatre ans plus tard, de l’URS éclaire l’enjeu de reconnaître et sécuriser les modèles de l'ESS à l’heure où le réemploi fait des émules dans l’économie conventionnelle (startups, distributeurs...). « Nous sommes prêts à échanger avec tous pour que chacun trouve sa place, mais attention de conserver le bon objectif qui est d’augmenter la part du réemploi [versus recyclage] », résume Guillaume Balas, délégué général d’Envie, le réseau d’entreprises d’insertions sur l’économie circulaire des DEEE.
Réemploi versus recyclage
« Je suis venu rendre justice à ceux qui, avant les autres, ont trouvé moderne [le réemploi] » a souhaité préciser Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique qui était présent lors de l'événement de lancement de l'URS. Il apportera ensuite sa vision du contexte du moment : « vous pouvez compter sur moi pour lister les points de droit, noter les dévoiements de procédure », qui viendraient toucher l’action de l’ensemble des acteurs de ce réemploi solidaire. Un engagement salué par les membres de l'URS.
Christophe Béchu a, par ailleurs invité les éco-organismes (ceux qui gèrent les filières d’économie circulaire) à favoriser l'augmentation de la part du réemploi dans les volumes de déchets traités. Aujourd’hui, plus de 90 % vont vers le recyclage dont l’impact carbone est plus élevé et l’impact sur l'emploi plus faible que le réemploi. C'est sûrement la meilleure solution pour faire grossir le gâteau du réemploi et permettre à chacun de trouver sa place, au moment où l'engouement des consommateurs pour les produits reconditionné est en hausse très sensible.
Pour l’heure l’URS couvre 400 000 tonnes de déchets collecté sur toutes le filières concernées. 40 000 personnes sont en activités, et l’on dénombre 20 000 bénévoles engagés et 7 millions d’utilisateurs (clients). L’Union affiche une plateforme de sept propositions pour développer le réemploi solidaire dont vous trouverez le détail ici.
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