Le 5 mars dernier, une vingtaine d’associations, syndicats et ONG environnementale publiaient 66 propositions pour sortir de la crise par le haut. Au lendemain du discours d’Edouard Philippe, ils affichent huit urgences.

« Certains d’entre vous ont cru à un coup médiatique sans lendemain. Et bien non ! », devant les journaliste, Laurent Berger, secrétaire national de la Cfdt, souligne cette première réussite. Les 19 organisations originelles qui couvrent le champs de la solidarité (Le Mouvement associatif, Uniopss, Secours catholique, Fondation Abbé Pierre…) , les organisations de salariés (Cfdt, Unsa, Cftc), et les ONG environnementales (FNH, FNE, Humanisme et biodiversité…)  sont devenues 43 et convergent sur la mise en avant de huit propositions désignées comme les « 8 mesures d’urgence que le Premier ministre aurait dû annoncer », lors de sa déclaration de politique générale. Rénovation massive des passoires énergétiques au risque d’être interdit de location, revalorisation des minimas sociaux en attendant un « vrai » revenu universel, relance de la fiscalité carbone en la rendant plus redistributive… Le Pacte du pouvoir de vivre ne veut pas être pris pour un collectif contestataire, mais comme un interlocuteur constructif de la société civile.

Le collectif a par ailleurs annoncé la prochaine mise en place d’un observatoire des politiques publiques destiné à analyser les mesures mises en place. « Nous ne disons pas que rien ne se fait, mais il nous faut des indicateurs tangibles qui nous permettent de discuter avec les partis politiques, les pouvoirs publics et dire quand le compte n’y est ou pas », a expliqué Laurent Berger.

Les représentants territoriaux du collectifs seront sollicités dès l’automne au travers d’un Tour de France des rencontres du Pouvoir de vivre. A chaque étape, élus locaux, militants, et citoyens serons invité à construire des pactes territoriaux à destination des élus et des candidats aux municipales.

L’annonce du Projet de loi de finance sera particulièrement suivi à l’automne puisqu’il sera l’occasion d’évaluer si le collectif a été entendu. «  Si les signes nous sont donnés que  dans les trois années qui viennent on est en capacité de rénover massivement. Si dans la consultation sur le revenu universel dit qu’on intègre les moins de 25 ans, et qu’on lutte contre le non recours avec une augmentation sensible de l’enveloppe, alors nous serons dans une dynamique positive », a conclu Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre.