A compter du 1er avril 2025, l’indemnisation des arrêts maladie par la Sécurité sociale connait une baisse importante pour les salariés du privé : les indemnités journalières (IJSS) versées en cas de maladie ne pourront plus dépasser 1,4 SMIC contre 1,8 SMIC précédemment ! Le décret n°2025-160 du 20 février 2025 relatif au plafond du revenu servant de base de calcul des indemnités journalières dues au titre de l’Assurance maladie a ainsi été publié au Journal officiel le 21 février 2025.
Concrètement
L'indemnité journalière perçue par le salarié pendant l’arrêt de travail pour maladie est égale à 50 % du salaire journalier de base. Celui-ci est calculé sur la moyenne des salaires bruts des 3 derniers mois précédant l’arrêt de travail (12 mois en cas d'activité saisonnière).
Plafond de l’indemnité journalière de la Sécurité sociale
Le salaire pris en compte par la Sécurité sociale est limité à un plafond défini chaque année en fonction du SMIC mensuel brut. Jusqu’au 31 mars 2025 le plafond correspond à 1,8 fois le SMIC soit 3243,24€ pour 2025 (1801,80€ x1,8), ce qui porte le plafond du montant de l’indemnité journalière à 53,31€.
Ce qui change avec la LFSS 2025 : baisse du plafond de 1,8 à 1,4 fois le SMIC
A compter du 1er avril 2025 le plafond est limité à 1,4 fois le SMIC mensuel brut soit 2522,52€ pour 2025 (1801,80€ x1,4), ce qui porte le plafond de l’indemnité journalière à 41,47€
Quel est l’impact pour l’employeur ?
Si un salarié ne bénéficie pas d’un maintien de salaire en cas de maladie, que ce soit par disposition légale, conventionnelle ou via un dispositif complémentaire (prévoyance), cette baisse de l’indemnisation par la Sécurité sociale sera intégralement supportée par le salarié. Dans ce cas, l’employeur n’en subira aucune répercussion.
En revanche, si le salarié bénéficie d’un maintien de salaire en cas de maladie, cette baisse des IJSS entraînera une augmentation du montant à la charge de l’employeur. En effet, le maintien de salaire est calculé après déduction des IJSS perçues par le salarié. Par conséquent, toute diminution des IJSS implique mécaniquement une hausse du complément versé par l’employeur.
La loi et les conventions collectives imposent aux employeurs un maintien de salaire en cas d’absence pour maladie. À défaut de dispositions conventionnelles spécifiques, un maintien légal est prévu pour les salariés ayant au moins un an d’ancienneté, après une période de carence de sept jours.
Cette hausse du reste à charge pour l’employeur concernera principalement les salariés dont la rémunération est supérieure à 1,4 SMIC (soit 2 552,52 €). Toutefois, il convient de noter que dans certains cas, les régimes de prévoyance complémentaire peuvent intervenir pour couvrir une partie du maintien de salaire. Cela peut atténuer l’impact financier pour l’employeur en prenant en charge tout ou partie du différentiel résultant de la baisse des IJSS.
IMPORTANT
- Cette baisse du plafond de l’indemnité journalière entraine une augmentation de notre prestation complémentaire indemnité journalière puisque nous venons en compensation de la sécurité sociale.
- A compter du 1er avril 2025, nous vous invitons à déclarer les mi-temps thérapeutiques dont le revenu est au-delà de 1,4 fois le SMIC mensuel brut sur votre espace employeur.