Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
La situation de proche aidant est souvent liée à la proximité géographique ou affective avec la personne aidée. Être proche aidant n'est pas un statut juridique, mais la reconnaissance d’un fait.L'aide apportée peut être de nature très variée : aide administrative, aux courses, ménage, coordination des professionnels qui interviennent au domicile, aide aux repas ou à la toilette, soutien psychologique… Souvent, elle évolue avec le temps, d’une aide ponctuelle à une aide régulière, voire permanente.Cette évolution, parfois lente, explique que l'aidant ne prend pas toujours conscience de la nécessité de prendre soin de lui et de l’importance de s’appuyer sur des professionnels pour demeurer un proche avant d’être un aide-soignant. Le risque est alors de s’épuiser physiquement et psychologiquement, mais aussi d’altérer la relation avec l’aidé.L’aidant doit donc veiller à concilier son rôle avec sa vie professionnelle s’il est actif, faire appel à des dispositifs de soutien et savoir se ménager des moments de répit.
À Noter
L'Association française des aidants milite pour la reconnaissance de la place des aidants et les accompagne.
Quels dispositifs pour soutenir l’aidant ?
C’est au niveau du département que vont être trouvés les deux organismes qui permettent de placer la personne aidée, dans un cadre global : le conseil général, au travers de l’Aide personnalisée d’autonomie (APA) et la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), au travers des dispositifs d’allocations et de compensation du handicap. Ils peuvent être sollicités directement ou par l’intermédiaire des Centres communaux d’action sociale (CCAS), des Centres locaux d’information et de coordination gérontologique (CLIC) ou des Points info famille (PIF).Le rôle et les coordonnées de ces organismes peuvent être retrouvés dans nos fiches sur les dispositifs de soutien et sur les aides financières.
Qui d’autre intervient en appui de l’aidant ?
Le proche aidant doit trouver sa place parmi de multiples intervenants. Cette place reste singulière, mais la bonne articulation des différentes interventions est un enjeu majeur pour tous.
- Les professionnels de santé jouent un rôle central : médecin traitant, infirmière, kinésithérapeute, équipe hospitalière (et service social de l’hôpital), etc.
- Les services d’action sociale de différents organismes (communes, caisses de retraite de base et complémentaires, mutuelles complémentaire santé, organismes de prévoyance, etc.) proposent des aides complémentaires adaptées à la situation de la personne aidée.
- Les organismes d’aide à domicile peuvent être mobilisés au travers des différentes aides. Des auxiliaires de vie, aide-ménagères, gardes à domicile, etc. peuvent ainsi intervenir au domicile de la personne aidée ou l’accompagner dans ses sorties. Ce sont des professionnels formés à leur métier et à la relation aux personnes aidées.
- Les associations, en particulier celles s’occupant d’une pathologie (Alzheimer, handicap moteur, etc.), peuvent également jouer un important rôle d’information et de conseil.
À Noter
À titre d’exemples, voici quelques associations spécialisées dans l'aide à domicile : Una, Familles rurales, Adessa Domicile, FNAAFP-CSF.