Les allocations ou compléments de ressources pour la personne aidée
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ou AEEH concerne les enfants de 0 à 20 ans. Elle doit être demandée auprès d’une Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), dont vous trouverez la liste ici. L’AEEH est versée à la personne ayant l’enfant à charge.L’Allocation aux adultes handicapés ou AAH est versée, sous conditions de ressources, aux adultes déclarés handicapés afin de leur assurer un revenu minimum. Elle doit être demandée auprès d’une MDPH.La prestation de compensation du handicap ou PCH concerne les personnes handicapées de 20 à 75 ans. Elle doit être demandée auprès d’une MDPH. Elle couvre en partie le remboursement de certains frais : aide humaine, aide technique, aménagement du logement, transport, aides spécifiques ou exceptionnelles, aide animalière.L’allocation personnalisée d’autonomie ou APA peut être versée aux personnes de plus de 60 ans, selon leur situation et leur degré de dépendance. Elle doit être demandée auprès d’un Centre communal d’action sociale (CCAS), d’un Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) ou du Conseil départemental, dont vous trouverez les coordonnées ici. L’APA correspond au remboursement, en fonction des ressources, des frais prévus dans le plan d’aide défini par le Conseil départemental.
Les autres financements accessibles
Certaines municipalités, Conseils départementaux, caisses de retraite (régime de base ou complémentaire) et mutuelles complémentaires santé ou prévoyance remboursent, sous condition de ressources, tout ou partie de certaines prestations : séjour en accueil temporaire, aide à domicile remplaçant l'aidant malade ou en vacances, aménagement du domicile, etc. Les renseignements sur ces aides peuvent être obtenus auprès du service d'action sociale des organismes dont vous dépendez.
Les solutions financières pour le proche aidant
L’AEEH prévoit des compléments, notamment lorsque l’un des parents doit réduire son activité professionnelle de 20 % ou 50 % par rapport à un temps plein, ou cesser de travailler.L’AAH peut servir, si son montant le permet, à salarier un proche aidant.La PCH peut servir à salarier un proche aidant pour la partie aide humaine, à l’exception de son conjoint, concubin, partenaire de Pacs, ou d’un obligé alimentaire du premier degré (principalement père, mère, enfant).La PCH peut aussi servir à dédommager un “aidant familial” selon des modalités expliquées ici. L’aidant doit s'inscrire auprès de l'Urssaf, régler des cotisations de Sécurité sociale, et déclarer ces sommes dans la catégorie des bénéfices non commerciaux.L’APA peut servir à salarier un proche aidant, à l’exception du conjoint, concubin ou partenaire de Pacs, pour assurer les heures d'aide à domicile que prévoit le plan d’aide.Les congés de présence parentale, de solidarité familiale, de soutien familial ou de proche aidant sont sans solde. Toutefois, il est possible qu’une convention collective ou un accord d’entreprise permette le maintien de tout ou partie du salaire ou une aide exceptionnelle pendant ce congé. Renseignez-vous auprès de votre employeur (service des ressources humaines, représentant du personnel ou comité d’entreprise s’ils existent). Une allocation peut être versée par l’Assurance maladie pendant un congé de solidarité familiale dans le cas de l’accompagnement d’une personne en fin de vie, ou par les Allocations familiales pendant un congé de présence parentale.
Le droit au répit
Afin de permettre aux proches aidants de se reposer ou de dégager du temps, la loi a instauré « un droit au répit » pour les proches aidants. Accessible sous certaines conditions, cette aide permet de financer l’accueil de la personne aidée ou un relais à domicile.
À noter
Le don de jours de repos au bénéfice d’un salarié ayant à sa charge un enfant de moins de vingt ans gravement malade ou en situation d'aide à un proche est possible.