Selon l’édition 2017 du Baromètre de l’entrepreneuriat social réalisé par Opinion Way et publié par l’association Convergences, les entrepreneurs sociaux sont des dirigeants optimistes qui prévoient de se développer et d’embaucher dans les 12 mois à venir. Mais leur notoriété reste encore insuffisante alors que celle de l’ESS se stabilise.
Les taux de notoriété progressent mais lentement. 37 % des sondés disent connaître l’entrepreneuriat social fin 2016 (15 % en 2008) et 61 % disent identifier l’Economie sociale et solidaire. En résumé, il faut continuer ses efforts, nous dit la cinquième édition du baromètre de l’entrepreneuriat social 1 publiée par l’association Convergences. Encourageant ou paradoxal (au regard de la faible notoriété mentionné plus haut) les entrepreneurs sociaux sont aussi désigné comme étant les plus à même d’apporter des réponses innovantes aux problématiques sociales et environnementales. Ils recueillent 34% de réponses positives, devant la société civile (27 %), les pouvoirs publics (22 %) et les entreprises (14 %).
Selon le baromètre, les entrepreneurs sociaux affichent un bel optimisme (82 ont été interrogés). La quasi-totalité pense embaucher en 2017 (93 % contre 81 en 2015) et se développer en France ou à l’international (84 %). Les premiers partenaires visés par les entrepreneurs sociaux restent les entreprises lucratives chez qui elles vont chercher des financements (71 % des sondées) et les capacités de « concevoir en commun de nouveaux produits et services » (pour 70 % d’entre elles). Lors de la présentation de ce baromètre, les interventions de quelques partenaires tels que le réseau Ashoka ou le Mouves tendaient toutefois à lancer des perches auprès des pouvoirs publics pour qu’ils prennent leur place dans leur éco-système. Est-ce la seule proximité d’échéances électorales ou un rééquilibrage du discours vis-à-vis des pouvoirs publics mais, Romain Dichampt, directeur du développement chez Ashoka France constatait notamment que » les entrepreneurs sociaux sont détectés par les entreprises(classiques, ndlr) qui ont compris qu’ils portaient des innovations intéressantes pour eux-même car beaucoup plus agiles et innovantes. Mais l’Etat, principal intéressé à l’action sociale, ne rentre pas dans la même dynamique que l’entreprise et traite les entrepreneurs sociaux de manière assez traditionnel, or les entrepreneurs sociaux ont envie de cocréer les choses. »