[EDITO] Avec plus d'un salarié sur deux en arrêt de travail en 2022, l'absentéisme atteint un niveau historique. Dans l'ESS travailler en sous-effectif est un facteur de risque supplémentaire car le sens des missions incite fortement les salariés à assurer le travail coûte que coûte.
Quelles sont les solutions pour enrayer la hausse de l'absentéisme ? Cette hausse constatée par tous les baromètres, elle touche l'ESS comme l'ensemble des entreprises et se résume en deux infos...
En 2022, on a dépassé le seuil symbolique des 50 % de salariés qui ont connu un arrêt de travail.
Et les troubles psychologiques deviennent une cause majeure de ces arrêts. C'est même le premier facteur des arrêts longs.
Et pourtant... une étude récente de l'Observatoire de l'imprévoyance rappelle que 85 % de la population active considère le travail comme une source d'épanouissement. Le sujet de l'absentéisme n'est donc pas celui d'une démotivation générale à travailler. Il est dans la capacité des organisations à créer, malgré les contraintes, les conditions d'activité qui permettent ce bonheur de travailler...
L'intensification du travail, comme partout ailleurs génère de l'isolement et de la souffrance qui débouchent sur des arrêts.
Mais les métiers de l'ESS, majoritairement tournés vers l'humain sont porteurs de sens. Ils motivent les salariés à assurer leurs missions, coûte que coûte, quitte à faire passer la mission avant leur santé... jusqu'à ce que ça craque. Les employeurs de l'ESS doivent donc faire face à une véritable spirale de l'absentéisme...
Pour s'en sortir, l'attractivité des métiers, les moyens alloués aux missions sociales sont des leviers majeurs et globaux.
Mais comment chaque structure peut-elle agir à court terme, quels sont les leviers d'amélioration à la portée de chaque établissement ? C'est à ces questions que Ness tente de répondre en allant interroger experts et dirigeants ...
Merci à vous de suivre cet opus 9... "L'ESS face à la spirale de l'absentéisme"