En deux éditions, le baromètre de la qualité de vie au travail dans l’ESS est devenu un rendez-vous incontournable pour les 2,3 millions de salarié.es et dirigeant.es du secteur et notamment les associations employeuses. Marine Boyer, qui pilote ce baromètre au sein de Chorum, nous livre les perspectives de cette troisième édition.
Du 14 octobre au 8 novembre, salariés et dirigeants de l’ESS sont invités à participer à la 3ème édition du baromètre en ligne. En quoi consiste cette enquête ?
Marine Boyer : Depuis 2013, la mutuelle Chorum assure une mission d’observation et de diffusion des données sur la qualité de vie au travail des salariés et dirigeants de l’ESS à travers son baromètre réalisé tous les trois ans.
C’est donc la troisième fois que nous donnons la parole aux salarié.es et dirigeant.es de l’économie sociale qui pourront s’exprimer de manière anonyme sur le contenu du travail, les évolutions qui touchent les organisations, les relations avec le public accompagné, le rôle du management, les possibilités d’expression et d’action…
Nous réalisons cette enquête avec l’appui technique de l’institut de sondage CSA, le soutien de fédérations employeurs et salariés du secteur, ainsi que de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).
A quoi cela sert-il concrètement de répondre au questionnaire en ligne ?
MB : Ce baromètre dresse un état des lieux du ressenti des salariés et des dirigeants de l’ESS et permet aussi d’identifier leurs besoins et attentes. C’est utile pour savoir comment agir ! Nous cherchons à mesurer l’évolution des progrès réalisés depuis 2013 ainsi que ceux à poursuivre. Nous sommes capables d’analyser l’évolution nationale globale, mais nous pouvons aussi isoler l’évolution par secteur d’activité ou encore par région.
A travers les résultats, nous pouvons donc valoriser ce qui est satisfaisant pour ceux qui travaillent dans l’ESS mais aussi identifier les leviers d’amélioration et mieux piloter les plans d’action.
Cette année, l’enquête se concentre sur les indicateurs clés et 10 minutes suffisent pour boucler le questionnaire !
Que fallait-il retenir des deux premières éditions ?
MB : Bien que les répondants soient en majorité satisfaits du contenu du travail, de son utilité et du sens de la mission, ils expriment aussi un sentiment de dégradation de leur QVT. Parmi les facteurs évoqués par les salariés se trouvent les changements d’organisation et la reconnaissance des compétences. Les dirigeants pointent les relations avec les pouvoirs publics et l’évolution des moyens humains et financiers. Entre 2013 et 2016, la note moyenne attribuée à la QVT par les salariés est passée de 6,3 à 6, 1/10. La question, en 2019, est de savoir si cette tendance se sera aggravée, stabilisée ou si elle s’est retournée…
Plus globalement, les deux premiers baromètres nous ont permis d’identifier que la QVT dans l’ESS est déterminée par l’utilité du travail, les relations avec les usagers, le soutien managérial, les possibilités d’échanges sur le travail et plus largement la capacité à agir sur son travail. C’est important que tous les salariés et les dirigeants qui s’engagent pour une meilleure QVT dans leur structure en soient conscients.
• Réduction du questionnaire pour se concentrer sur les indicateurs clés et mesurer les évolutions depuis 2013.
• Focus sur l’encadrement de proximité : nous invitons les encadrants d’équipe à nous faire part de leur ressenti et à lister les principales difficultés rencontrées dans l’exercice des différentes missions qui leur incombent.
• Une nouvelle question : recommandation de son entreprise comme un endroit où il fait bon travailler.
• Nouvelle représentation graphique des variables qui expliquent la satisfaction sur la qualité de vie au travail afin d’identifier plus facilement les leviers opérationnels à activer pour renforcer la QVT dans l’ESS.
• Identification affinée des secteurs d’activités pour certaines conventions collectives : CCN 66, ALISFA et Aide à domicile
