Deux questions à Jens Nilsson, président de l’intergroupe Economie sociale au Parlement européen

27/01/2015
Actualité

« Nous avons besoin de davantage de soutien des institutions de l’économie sociale pour atteindre nos objectifs ».

Quels sont les objectifs de l’intergroupe Economie sociale qui a été récemment rétabli au Parlement européen pour la nouvelle mandature ?

Tout d’abord, nous allons réagir à l’agenda proposé par les institutions politiques nous concernant. A partir de là, nous allons faire émerger les questions qui se posent et très certainement prendre nos propres initiatives. C’est aussi très important d’avoir une approche large de l’économie sociale car nous avons besoin d’un soutien politique fort. Au bureau de l’intergroupe il y a des représentants de cinq partis politiques (les Socialistes, les Verts, le Parti populaire européen, la Gauche unitaire européenne et les Libéraux), mais nous avons besoin également de davantage de contributions des institutions de l’économie sociale, comme cette rencontre organisée par le RTES (Réseau des collectivités territoriales pour l’économie solidaire) sur l’Europe à laquelle nous venons de participer à Paris. C’est très important de redémarrer l’intergroupe Economie sociale avec leur soutien car l’Union européenne a plus que jamais besoin de réflexions et d’actions sur les questions sociales. Aujourd’hui, l’agenda social est en fin de liste des priorités européennes, il nous faut le faire passer devant. Notre groupe va pouvoir déjà travailler en s’appuyant sur le document qui a été fourni par la Commission européenne à la conférence de Strasbourg l’année dernière (lequel offrait des perspectives conséquentes pour l’ESS. NDLR), et sur les conclusions de la dernière rencontre qui a eu lieu à Rome, en novembre, qui portait sur le potentiel de l’économie sociale pour créer des emplois. C’est un bon début. Nous nous réunissons pour la première fois mardi 27 janvier et nous allons pouvoir nous mettre tout de suite au travail.

Quels types d’initiatives l’intergroupe Economie sociale peut prendre quand l’on sait que Jean-Claude Junker a sorti de l’agenda de la Commission deux chantiers phares de l’ES : le statut de mutuelle européenne et l’économie circulaire ?

L’intergroupe ne peut rien faire seul. Nous avons besoin de la pression des institutions de l’économie sociale en Europe, des maires, des régions et des gouvernements. Forts de leur soutien, nous devons arriver à pousser un agenda européen qui attribue aux questions sociales une place aussi importante qu’à l’économie. Bien sûr, ce n’est pas facile, c’est Jean-Claude Junker qui est président de la Commission et c’est lui qui décide. Mais, il y a au sein de cette institution européenne des personnes qui peuvent nous entendre, par exemple Pierre Moscovici, commissaire européen des Affaires économiques, que j’ai rencontré cette semaine. Il a fait du bon travail. Ainsi, ces dernières semaines ont été marquées par une grande victoire pour les Socialistes au Parlement européen, il y a désormais plus de souplesse dans le pacte de stabilité et les réformes structurelles qui lui sont attenantes. Avec l’intergroupe Economie sociale, nous allons essayer, nous aussi, d’aller de l’avant.

Retrouvez l’article sur la conférence de Strasbourg sur le site de CIDES : www.chorum-cides.fr

Sur le même sujet

Actualité
12/10/2020

Act 4 Social EU, la coalition à suivre des acteurs de protections sociale et solidaire

Alors que la Commission européenne a lancé la consultation sur le Socle européen des Droits sociaux, la...
Actualité
12/10/2020

De quel bois sera fait la branche autonomie

Le rapport de préfiguration de la branche autonomie remis au gouvernement mi-septembre pose le principe d’un périmètre...
Actualité
12/10/2020

"On ne peut pas faire l'économie de temps d'échange sur le travail et ses difficultés au sein des équipes"

Fait inédit, les Risques psychosociaux seraient la deuxième cause d’arrêt de travail, devant les troubles musculosquelettiques. Un renversement de la...
Actualité
12/10/2020

Deux ministres à la rencontre du Mouvement associatif

Le 25 septembre dernier, lors de son assemblée générale, Le Mouvement associatif a reçu Olivia Grégoire, secrétaire d’État en charge...
Actualité
12/10/2020

L'Adapéi du Doubs se dit prête, mais inquiète face à la nouvelle poussée de Covid 19

La montée des chiffres de la crise sanitaire place les associations du sanitaires et médico-sociales, telles que l’Adapéi du Doubs...
Actualité
12/10/2020

Chez Adéo, on ne dit plus manager mais coach

L’association havraise, active sur l’aide à domicile, la petite enfance et l’accompagnement social et familial a accéléré la mutation de...