« Nouveau paradigme », « Nouvelles solidarités », l’économie collaborative enthousiasme autant qu’elle inquiète : précarisation des travailleurs, concurrence déloyale, numérisation des relations sociales sont autant de phénomènes qui apparaissent sur la scène médiatique et politique. Dans une note d’analyse, le think & do tank européen POUR LA SOLIDARITÉ revient sur les nouvelles formes de travail que l’ère digitale génère.
Les 30 et 31 mai derniers, les 42ème rencontres de l’Institut de la protection sociale européenne (IPSE) mettaient en avant « les métamorphoses du travail à l’épreuve du numérique : les réponses de la protection sociale solidaire ». À cette occasion, PLS présentait les nouveaux enjeux liés à l’économie collaborative et le retard dont les acteurs institutionnels font encore preuve aujourd’hui.
En effet, si l’économie collaborative apparait comme un nouveau système économique fondé sur l’usage plutôt que sur la propriété, elle reste majoritairement portée par des entreprises capitalistes traditionnelles qui remettent en cause non seulement le modèle salarial mais également le droit du travail à travers l’Europe.
Les acteurs de l’économie sociale et solidaire, quant à eux, tardent à se saisir de ce nouveau marché. Coopération, territoire, écologie… Thèmes récurrents de l’économie collaborative, ces principes – si semblables à ceux de l’ESS – devraient pourtant constituer des chevaux de bataille privilégiés pour les organisations à profit social.
L’économie collaborative est de ces sujets vertigineux dont on ne sait pas vraiment par où commencer. Idéale pour une première approche, cette nouvelle Note d’analyse décrit donc simplement les caractéristiques de cette nouvelle économie polymorphique, ses conséquences sur l’emploi et les impératifs de régulation qui, malheureusement, se font encore attendre…