La note de l’Insee sur l’ESS, parue en novembre 2014, fournit une photographie des spécificités d’intervention des grandes familles du secteur ; leur implantation territoriale ; l’emploi et ses caractéristiques, etc. Eclairage sur les associations et les mutuelles.
Les associations plus fortes à la crise
Après avoir rappelé le poids global du secteur (il représente, en 2012, 10 % l’emploi salarié et 5 % de la valeur ajoutée, 90 milliards d’euros), la note de l’Insee Première se penche sur les associations qui constituent plus gros bataillon. En 2012, elles comptaient 1, 8 million de salariés et ce sont elles qui ont le mieux résisté à la crise. Etonnante information, mais ceci s’expliquerait, suggère la note de l’Insee, par l’implantation majoritaire des associations dans l’action sociale, le sport et la culture. Ces dernières couvrent également des activités hospitalières (de toute taille), des maisons de santé, des activités de prévention, etc. L’emploi aidé représentait en 2011, 6 % des contrats de travail et plus particulièrement dans les associations d’aide par le travail, 35 %, et 7 % dans le sport et la culture. On en trouve peu dans l’aide à domicile, l’accueil des personnes âgées et la santé.
La moyenne du temps de travail est de 1 150 heures par poste et ce particulièrement dans les associations sportives et d’animation culturelle. Et dans l’aide à domicile.
Diversification chez les mutuelles
Les mutuelles régies par le code de la mutualité comptaient 86 000 salariés en 2012. Leur intervention va au-delà de la complémentaire santé : avec 21 000 salariés dans des établissements hospitaliers et de santé, 12 000 dans l’hébergement médico-social. Elles ont également ouvert des magasins d’optique et d’audition.
Qu’en est-il des mutuelles relevant du code des assurances ? Elles employaient 46 000 salariés, en 2012, commercialisent des assurances sur les biens ainsi que de l’assurance-vie. Pour se diversifier, la note de l’Insee fait observer « qu’elles ont privilégié la création de filiales extérieures à l’économie sociale pour élargir leur offre et cibler de nouveaux clients. »
Implantation territoriale
On notera également avec intérêt la différence de poids économique de l’ES à l’échelle départementale et régionale, soulignée par l’étude de l’Insee : en Lozère, l’ES pèse pour 28 % de l’emploi local et dans une partie du Massif central, entre 15 et 18 %. Ce qui signifie, dans ces territoires, une absence d’industrie, mais également de services du tertiaire supérieur, hormis dans des activités financières. L’ES est donc d’un poids moindre dans les grandes métropoles.
Pour plus d’information : vous pouvez télécharger Insee Première : « L’économie sociale, des principes communs et beaucoup de diversités ».
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