La Dares vient de publier une analyse détaillée des pratiques de recours aux emplois aidés sur la base d’informations transmises par 11000 employeurs du secteur marchand et non marchand.
Le premier enseignement de l’étude est que 84 %des employeurs du secteur marchand sont en capacité de maintenir le salarié dans son emploi, après l’extinction de l’aide de l’Etat. Les associations, elles, affichent un taux de maintien dans l’emploi bien inférieur (45 %) ce qui représente toutefois huit points de plus que l’ensemble du secteur non-marchand (Associations, collectivités territoriales, éducation nationale…). Mais ce résultat est à analysé à l’aune de l’effet d’aubaine que représente le recours aux contrats aidés pour le secteur marchand. En effet, 58 % des entreprises du secteur marchand assument que, contrat aidé ou non, le salarié aurait été embauché avec ou sans aide. Tandis que dans les associations, seules 21 % d’entre elles auraient pu réaliser l’embauche sans l’aide financière de l’Etat.
Si la plupart des employeurs, tout secteur confondu, sont au clair sur les engagements de formations attachés au recours aux emplois aidés, la part de ceux qui accompagnent le salarié dans la « définition de son projet professionnel » post contrat est plus réduite : 49 % pour les entreprises du secteur marchand et 59 % dans les associations. Ce sont les emplois d’avenir qui en bénéficie le plus (65 %).
Un pan important de la politique de l’emploi
L’analyse de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), résulte des données – recueillies en 2014 – de 11 000 employeurs du secteur marchand et non-marchand qui avaient embauché un salarié dans le cadre d’un contrat unique d’insertion (CUI-CIE pour le secteur marchand et CUI-CAE pour le secteur non-marchand) ou d’un emploi d’avenir courant 2013.
Avec près de 300 000 personnes employées dans le cadre d’un emploi aidé, ce type de contrats constitue, plus que jamais, un pan important de la politique de l’emploi. Le secteur non marchand (les associations, mais aussi les collectivités territoriales, l’éducation nationale) en emploie 70 %.