Ce guide produit par France Active dans le cadre du CNAR Financement accompagne les dirigeants de l’ESS sur la pérennisation de leurs emplois d’avenir et la structuration de leur assise financière. 28 pages claires, bien écrites, ponctuées de petites illustrations ludiques font de ce guide un outil indispensable et accessible à tous. Interview ci-dessous en encadré de France Active.
Objectifs
Au cours de leur développement, les associations font appel à de nouveaux collaborateurs salariés soit parce que le nombre de bénévoles ne suffit pas à couvrir les besoins du projet, soit parce qu’elles doivent recourir à des compétences particulières dont elles ne disposent pas en interne. Avec la professionnalisation croissante de certains secteurs, la question se pose de manière aiguë. Recourir à l’emploi a évidemment des implications financières pour les associations, salaires et charges sociales (a minima) venant peser sur leur budget. Ce poids sera certes amoindri lorsqu’elles recourent aux emplois aidés. Mais ces aides ayant un terme, la question de leur consolidation et de leur pérennisation se posera. Avec le lancement des emplois d’avenir, nouveau dispositif de l’Etat, de nombreuses associations s’interrogent sur cette opportunité. Dans son rapport sur les emplois d’avenir, Recherche et Solidarités indiquait que « les grandes associations sont outillées et mieux informées pour constituer des dossiers, car elles sont très souvent membres de réseaux qui ont signé des conventions nationales. Il en résulte qu’elles recourent plus facilement aux emplois d’avenir que les autres associations. » Aussi, ce guide vise particulièrement les petites et moyennes associations qui souhaitent recourir à des emplois aidés, afin qu’elles puissent se poser les bonnes questions au moment de l’embauche et faciliter à termes la pérennisation des postes aidés.
Structuration du guide
Dans un premier chapitre intitulé « Tout savoir sur les emplois aidés », la publication revient d’abord sur 35 ans d’emplois aidés en France et présente le dispositif actuel. La deuxième partie explique comment pérenniser cet emploi d’avenir (évaluation des coûts, ressources…). Le guide développe ensuite un chapitre spécifiquement dédié à l’accompagnement et à ses acteurs, avant de conclure sur la structuration de l’assise financière. Il s’agit donc d’un outil très complet, axé sur l’aspect financier de l’accompagnement.
A qui s’adresse ce guide ?
Associations & emplois aidés. Dirigeant associatif, comment pérenniser votre emploi aidé ? s’adresse d’abord aux dirigeants et responsables associatifs salariés ou bénévoles (principalement de petites et moyennes associations), qui souhaitent recourir à un emploi aidé pour se développer. Il est également destiné à tous les partenaires amenés à accompagner ou financer des associations recourant à des emplois aidés : pouvoirs publics, services publics de l’emploi, fédérations ou réseaux associatifs, banques, Dispositifs Locaux d’Accompagnement (DLA), entreprises mécènes, experts-comptables, etc.
3 questions à Fanny Gérome, directrice de la Stratégie et des Ressources chez France Active Pour quel type de public ce guide a-t-il été rédigé en priorité ? Ce guide vise particulièrement les petites et moyennes associations qui souhaitent se développer en recourant à des emplois aidés, afin qu’elles puissent se poser les bonnes questions au moment de l’embauche et faciliter à terme la pérennisation des postes aidés. Il s‘adresse aussi à tous les partenaires amenés à accompagner ou financer ces associations – soit les pouvoirs publics, fédérations ou réseaux associatifs, banques, DLA, entreprises mécènes, experts-comptables, etc. Le dispositif actuel des emplois aidés vous paraît-il adapté à la situation des petites et moyennes associations ? Au cours de sa vie, une association peut avoir à embaucher du personnel salarié si le seul recours à des bénévoles ne permet plus de couvrir ses besoins ou si son développement mobilise de nouvelles compétences en interne. L’embauche de salariés a des incidences financières fortes en termes de budget d’exploitation, qui peuvent être amoindries si l’association recourt à des emplois aidés (emploi tremplin, contrat unique d’insertion, emploi d’avenir, etc.). Mais ces aides ne couvrent que partiellement les besoins, elles sont contraignantes en terme de publics visés et limitées dans le temps. Se posent alors les questions du cofinancement, du profil de poste et de la pérennisation de ces emplois, auxquelles doivent répondre les associations, avant de s’engager. Quels sont, selon vous, les enjeux de demain pour les associations, et comment peuvent-elles s’y préparer ? Avec la crise économique et la raréfaction des financements publics, les associations doivent répondre à la nécessité de trouver un équilibre entre leur modèle économique et leur projet d’utilité sociale. Les bouleversements en cours, aussi bien internes qu’externes, exercent de nouvelles pressions sur cet équilibre économique et social fragile. Pour anticiper et s’adapter, les associations ne devront pas hésiter à se faire accompagner. Réseaux, fédérations, DLA… les acteurs de l’accompagnement sont nombreux !
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