L’étude de la Dares sur les horaires atypiques relève la concentration de ces horaires dans certaines familles professionnelles et sur une fraction non négligeable de salariés qui vont cumuler ces horaires (soir, nuit, week-end).
Salariés hommes et femmes sont peu ou prou autant exposés aux horaires atypiques. 44 % des salariés (10,4 millions de personnes) et 76 % des non salariés (2,4 millions) sont soumis au cours du mois à au moins un horaire atypique, le soir, la nuit ou un jour de weekend. C’est le travail le samedi qui est le plus répandu (35 % des salariés), mais une part non négligeable est exposées à plusieurs d’horaires atypiques. 15 % des salariés cumulent travail le samedi et le dimanche, 14 % travaillent aussi le soir et 11 % travaillent jours de weekend, soir et nuit.
Cumul d’horaires atypiques sur des métiers peu mixtes
La Dares souligne par ailleurs que le travail en horaire atypiques conduit à cumuler des durées de travail plus longues que la moyenne (80 % de ces salariés disent travailler au-delà de l’horaire prévu), notamment du fait d’une organisation du travail contraignante (journée morcelée, absence des 48 heures de repos hebdomadaire…). Près de la moitié (44 %) déclarent que leurs proches se plaignent que leurs horaires de travail les rendent peu disponibles.
Enfin, la Dares constate que les métiers les plus concernés par les horaires atypiques sont en général des métiers peu mixtes. Côté femmes : infirmiers, sages-femmes, aides-soignants, vendeurs, agents d’entretien, aide à domicile… Côté homme : militaire, policier, pompiers, agents de gardiennage, conducteurs, cuisiniers, bouchers, boulangers…