La Fédération des acteurs de la solidarité demande une loi d’orientation de lutte contre l’exclusion

06/07/2017
Actualité
Le Premier ministre a prononcé hier son discours de politique générale. La Fédération des acteurs de la solidarité, qui regroupe plus de 850 associations de lutte contre l’exclusion, observe une déconnexion préoccupante entre ce discours et la réalité sociale du pays.

 

En effet, le discours du Premier ministre, qui pose les fondements de l’action de l’Etat pour les cinq prochaines années, ne contenait aucune proposition de nature à réduire significativement la pauvreté. Celle-ci touche pourtant 9 millions de personnes – soit un million de personnes supplémentaires depuis 2008 -qui vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois.
Les acteurs du milieu associatif et de la société civile, qui agissent au quotidien auprès des personnes démunies s’inquiètent de cette absence de propositions. Parce qu’il faudra une volonté politique de long terme, engageant l’ensemble du gouvernement, nous demandons que soit discutée au Parlement une loi d’orientation de lutte contre l’exclusion dès la rentrée.
Elle comprendrait quatre chantiers absolument prioritaires :

  • L’accès au logement pour les personnes qui vivent à la rue et les 1,8 million de ménages en attente d’un logement social, pour certains hébergés depuis des années à l’hôtel avec leurs enfants
  • L’accès à l’emploi pour les 2,5 millions de personnes au chômage depuis plus d’un an, souvent sans qualification et qui ne peuvent attendre du seul (et potentiel) redémarrage de l’activité économique, le retour à l’emploi
  • L’accès à la santé pour les 14,6 millions de personnes qui vivent dans une zone où l’on manque de médecins généralistes, celles qui renoncent à se soigner pour des raisons financières ou encore celles que les professionnels de santé refusent de soigner du fait de leur situation sociale
  • L’accès à des moyens d’existence dignes pour les personnes en situation de pauvreté en revalorisant le RSA, en éradiquant le non recours et en ouvrant cette prestation au moins de 25 ans.

Avant même le vote de cette loi, l’urgence impose de prendre des mesures immédiates pour l’hébergement et l’accompagnement des personnes les plus fragiles et notamment celles qui ont fui la guerre et l’extrême pauvreté et qui attendent une protection de la France face à des conditions d’errance indignes et mettant leur vie en danger.

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