La finance solidaire signe une année record en 2019

10/06/2020
Actualité
Des freins réglementaires avait fait craindre le pire à la finance solidaire en 2019. Et pourtant… la hausse de l’encours des placements solidaires atteint 24 % en 2014, soit 15,6 milliards d’euros. L’épargne salariale représente, à elle seule, 9,7 milliards d’euros.

Il faut croire que l’attrait des épargnants français pour la finance solidaire relève de la lame de fonds, comme l’indiquent les chiffres du Baromètre 2020 de la finance solidaire et édité par La Croix et Finansol. Malgré le peu d’incitations à investir ou placer son épargne dans la finance solidaire, jamais la courbe de l’encours n’a grimpé aussi vite avec une hausse sur un an de 24 % sur un pour atteindre 15,6 millions d’euros. Une augmentation qui continue d’être portée par l’épargne salariale (9,7 milliards d’euros), mais aussi une hausse de 29 % de la collecte bancaire qui atteint désormais, 5,1 millions d’euros.

Capital risque solidaire : +24 %

La fin des déductions fiscales liées à l’impôt sur la fortune (Loi de finance 2018) avait fait craindre une désaffection des investisseurs pour le capital risque solidaire. En  2018 , les fonds investis avaient grimpé de 103 millions, mais en 2019, la hausse est de 161 millions et dépasse les 800 millions d’euros (812 millions). La transition énergétique est l’un des secteurs qui inspire le plus les épargnants désormais.

Assurance vie : objectif 2022

Il reste à débloquer le compteur sur les produits d’épargnes les plus populaires que sont les livrets d’épargne (Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ainsi que l’assurance vie. Pour cette dernière, un coin a été mis dans le bloc de granit. En 2022 la loi Pacte établit l’obligation faite aux émetteurs de proposer de souscrire, au choix à une unité de compte, verte, ISR ou solidaire. En ce qui concerne les livrets, le LDDS permettra à l’automne à ses épargnants de désigner une entreprise ESUS comme destinataire du partage en tout ou partie des intérêts annuels. Cette disposition, prévue par la Loi Sapin II de 2017 a bénéficié d’un décret d’application tardif en 2020 sous la pression d’ESS France et Finansol. Mais une seconde disposition reste lettre morte : le fléchage d’une part des encours du LDDS gérés par les banques ,vers les besoins d’investissement des même entreprises solidaires.

 

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