Libération du 25 mai donne la parole au député socialiste Benoît Hamon, qui souhaite que dans la loi sur le dialogue social, en cours d’examen, le burn out, soit reconnu comme maladie professionnelle. Extraits
« Désormais, les salariés sont principalement jugés à l’aune de leur contribution à la performance globale. Cela touche les cadres, mais par ruissellement tous les salariés sont concernés. Ces nouvelles conditions de travail épuisent et parfois broient des milliers de salariés. Le burn-out est un défi social auquel nous devons répondre ».
« Il est normal de demander aux entreprises de s’adapter, d’être plus réactives et innovantes. Mais on ne peut pas encourager ces changements sans se préoccuper de l’impact sur la santé des salariés. Aujourd’hui, cela coûte plus cher de soigner ces pathologies que de les prévenir. C’est pourquoi j’ai déposé trois amendements au projet de loi sur le dialogue social en faveur de la reconnaissance professionnelle du burn-out ».
« Reconnaître la cause professionnelle de ce mal, c’est obliger les entreprises à payer pour les dégâts qu’elles engendrent sur la santé des salariés. Le coût sera dissuasif. Pour l’éviter, les employeurs seront incités à revoir leur management. En parallèle, il faut avancer sur l’intégration des questions liées à l’organisation du travail dans les obligations de négociation sociale des entreprises. »