Partenaires du Forum national des associations et des fondations (FNAF), trois quotidiens se sont fait l’écho des réalités et des perspectives du monde associatif en ces temps de difficultés budgétaires, mais aussi de nouvelles alliances. Revue de presse.
« Les associations ont créé des emplois deux fois plus vite que les entreprises classiques, jusqu’à ce que la crise les rattrape en 2011 et qu’elles éprouvent des difficultés de plus en plus grandes à se développer, et même à survivre », analyse Christian Sauter, président de France active, dans Le Monde (dans le supplément dédié au FNAF). « Néanmoins, poursuit-il, la moitié continue à aller de l’avant, envisage d’investir et donc d’embaucher dans les trois ans à venir ». Une des réponses avancées pour sortir de ce constat assez sombre, à l’heure où « le désengagement de l’Etat se fait durement ressentir, dans de nombreux secteurs du service public, poursuit l’article « la vitalité des associations, fortes de leur grande diversité, est plus que jamais nécessaire. « L’Etat ne peut pas faire tout ni intervenir dans tous les secteurs », souligne Francis Charhon, directeur général de la Fondation de France. Aussi se félicite-t-il « du changement culturel d’un Etat qui œuvre plus en collaboration avec les associations et les fondations dans l’intérêt général ». C’est désormais vers ce rééquilibrage entre l’Etat, les associations et les fondations que le mouvement associatif évolue ».
Ce n’est vraisemblablement pas un hasard, si prenant en compte cette nouvelle donne, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, déclare dans le supplément des Echos, consacré au FNAF, qu’il s’agissait : « De faciliter la tâche de celles et ceux qui s’engagent au quotidien (les associations, NDLR) ». Ce qui passe par « veiller à ce que les administrations soient une aide et non un frein », le ministre précisant qu’il souhaitait « transcrire le choc de simplification dans la vie associative avec à la clé la sécurisation des financements, l’allègement des procédures et davantage de confiance ».
La diversité et la vitalité des associations est très largement décrite dans le journal La Croix qui titre son numéro du 22 octobre : « Les idées neuves du mouvement associatif » en s’attardant sur cinq « chantiers » ou exemples innovants socialement. Parmi eux, le lobbying de l’association Habitat et humanisme en lien avec ATD Quart Monde pour que soient attribués « les 110 millions de surloyer récoltés par les bailleurs sociaux français directement à la diminution des loyers des habitants les plus pauvres » ou bien encore la proposition d’ATD Quart monde « une petite révolution », observe La Croix qui consisterait à « donner des CDI aux chômeurs de longue durée, en calculant le coût pour la collectivité d’environ 15 000 euros an. Un montant relativement proche des 22 000 euros annuels d’un Smic à plein temps. « Si les prestations pouvaient être directement versées pour le financement d’un emploi, explique Patrick Valentin, militant d’ATD quart monde et ancien patron dans la métallurgie, le coût manquant pour financer des CDI, soit 7 000 euros, pourrait très largement être couvert par la richesse même de l’activité conventionnée ».