Fin 2018, le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) comptait un peu plus de 132 300 salariés en insertion, un chiffre en baisse de 4,7 % par rapport à 2017. Mais le nombre de salariés en équivalent temps plein (ETP) augmente.
Une baisse des embauches contrebalancée par une hausse du temps de travail. Voilà le bilan 2018 de l’IAE résumé par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail. Ce bilan, donne les tendances sur une période antérieure à la mise en œuvre du Pacte d’ambition pour l’IAE dévoilé en septembre 2019. Cette baisse intervient après des années de hausse. En 2017, le nombre d’embauche avait augmenté de 10,4 %
Hausse du temps de travail
Si le nombre des embauche de salariés en insertion a fléchi de 5,5 % sur un an (hors renouvellement de contrats), le temps de travail hebdomadaire, lui, a augmenté. Cela se traduit par une augmentation de 4,8 % du nombre de salariés en équivalent temps plein (ETP). Plus précisément, le temps de travail a augmenté de 2,3 % dans les entreprises d’insertion (EI postes majoritairement à temps complet) et 1,1 % dans les Ateliers et chantiers d’insertion (ACI) où le temps partiel est la norme. Désormais, près de deux salariés sur trois en ACI travaillent plus de 26 heures par semaine.
Durées de parcours
En terme de durée de parcours, les salariés des EI et ACI passent en moyenne 11 mois dans la structure soit, légèrement moins qu’en 2017. Les Associations intermédiaires et entreprises de travail temporaire d’insertion, voient le temps de parcours s’allonger pour leurs salariés en insertion : 15 mois pour un salarié en AI et 9,2 mois en ETTI.
Le nombre de SIAE a baissé de 1,5 % avec 3803 structures conventionnées.