Une étude du CNER, réalisée à la demande de Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’ESS met au jour l’implication de plus en plus fréquentes des agences de développement économique dans leur soutien à l’ESS.
Au bilan des agences de développement économique, il y a tout naturellement des actions en faveur des entreprises de l’ESS : l’étude du CNER, la fédération qui regroupe les agences et les comités d’expansion économique, met en avant les actions de conseil et d’accompagnement qu’ont été menées en fournissant « compétences réseaux privés et publics » aux « porteurs de projets qui souhaitaient entreprendre autrement ». Parmi les « illustrations innovantes », on relèvera le travail qu’a effectué l’agence Sud-Oise développement en participant à la naissance d’une plateforme d’insertion pour personnes handicapées avec 52 créés emplois à la clé. D’autres sont citées dans la note, l’agence de Meurthe-et-Moselle semble très impliquée.
De nombreuses agences sont également devenues « opérateurs DLA » en réalisant des audits auprès d’associations, d’entreprises d’insertion, qui déterminent les besoins spécifiques d’expertises. C’est le cas dans le Puy-de-Dôme, dans les Hautes-Pyrénées. Ces missions sont financées par la CDC et les Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
Parmi les actions décrites dans l’étude du CLER, on notera également des travaux d’ingénierie autour de groupements économiques solidaires avec, par exemple, l’accompagnement méthodologique de projets de recyclage de déchets et de méthanisation ; des interventions d’agence de soutien à l’ESS via des fonds de revitalisation dans l’Essonne, dans l’Oise, etc., des aides à des politiques économiques à l’échelle territoriale…
Par ailleurs, des actions de lobbying, des manifestations et la participation à des événements dans le cadre du mois de ESS… sont également signalées. On relèvera aussi que les agences mènent des actions auprès de populations en difficulté (insertion par l’activité économique, rapprochement de chômeurs auprès d’entreprises industrielles), etc., et proposent des alternatives : « Lors de transmissions, reprises d’entreprises en difficulté, certaines agences conseillent les sociétés concernées et les accompagnent pour la mise en œuvre de Sociétés coopératives et participatives (SCOP) ou de Sociétés coopératives d’intérêts collectifs (SCIC) ».