Sept ans après la création du Service Civique et au moment de sa généralisation, suite à la promulgation de la loi Égalité et citoyenneté, deux études dressent le bilan du dispositif. Avec 200 000 volontaires, dont la moitié sur 2016, l’attrait des jeunes ne fait qu’augmenter.
Les résultats du Baromètre Ifop sur la Connaissance, les représentations et le potentiel d’attractivité du Service Civique, ainsi que l’enquête sur le Suivi du parcours des jeunes volontaires du Service Civique menée par Kantar Public, révèlent l’intérêt grandissant des jeunes (mais pas seulement) pour l’intérêt général. 200 000 volontaires dont 100 000 en 2016, 10 000 organismes mobilisés : les chiffres attestent le succès croissant du Service Civique. De fait, de plus en plus de jeunes se déclarent prêts à s’engager : 67% contre 60% en 2015, précise l’enquête Ifop. Les consultations du site internet ont également explosées entre 2015 et 2016, avec +52% de visiteurs uniques. En termes d’engagements réels, 13% des jeunes de 16 à 25 ans déclarent avoir déjà réalisé un Service Civique : cet engagement est plus important dans la partie ouest de la France (Bretagne et Normandie), parmi les hommes, et dans les milieux associatifs. D’après l’enquête Kantar Public réalisée auprès d’anciens volontaires, 91% d’entre eux se disent d’ailleurs très satisfaits de leur mission et 8 sur 10 sont prêts à recommander le Service Civique à leurs proches.
Concernant les motivations qui incitent les jeunes à s’engager, ressort principalement : le moyen d’acquérir de l’expérience pour son parcours professionnel, le moyen d’être utile aux autres et le moyen de s’engager socialement. Le Service Civique a également pour bienfait d’ouvrir l’esprit des volontaires à la société qui les entoure (50% de ceux qui étaient inscrits sur les listes électorales mais ne votaient jamais ont désormais l’intention de voter aux prochains scrutins). Le Service Civique se place ainsi en une véritable « expérience civique et citoyenne ».
Malgré ces progressions significatives, certains freins à l’engagement persistent encore aujourd’hui, comme le fait d’exercer une activité professionnelle. A cela s’ajoute un manque de reconnaissance de la part des entreprises : pour 81% des jeunes, le service civique n’est pas assez reconnu par ces dernières, alors même que ce critère est le 1er déclencheur d’engagement pour 1/3 des jeunes.
Pour 2017, l’un des défis majeurs sera de répondre à la demande croissante exprimée par les jeunes. A cet égard, la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017 a promulgué plusieurs mesures en faveur de l’engagement citoyen, dont la généralisation du Service Civique. Les différentes possibilités de service civique ont ainsi été étendues : diversification des structures d’accueil, création de nouvelles missions et élargissement des conditions d’accès aux étrangers et aux réfugiés.