Les cancers d’origine professionnelle multipliés par trois en 20 ans

11/04/2019
Actualité
1800 cancers sont reconnus maladie professionnelle en France chaque année, principalement causés par une exposition à l’amiante. La branche Risques professionnels de l’Assurance maladie publie sont étude annuelle Santé travail : enjeux et actions sur ce thème et aborde, par ailleurs la question du retour à l’emploi après un cancer.

En 20 ans, le nombre total de cancers reconnus d’origine professionnelle a été multiplié par 3,6 : il est passé de 540 cas en 1998 à 1 940 cas en 2017. Sur la période 2013-2017, l’Assurance Maladie – Risques professionnels a reconnu, en moyenne 1 840 cancers d’origine professionnelle par an, soit 0,5 % des nouveaux cas de cancers recensés en France. Sur la même période, plus de 50 000 maladies professionnelles ont été reconnues par an, liées majoritairement à des troubles musculo-squelettiques. Parmi les cancers professionnels reconnus, 80 % sont liés à l’amiante.

Améliorer le retour à l’emploi

L’étude de l’Assurance maladie – Risques professionnels, rappelle que, globalement, la situation professionnelle des personnes ayant eu un cancer s’est globalement détériorée. Selon l’étude VICAN 5, rappelle l’Assurance maladie, cinq ans après un diagnostic de cancer, plus d’un quart des personnes ont connu une diminution de leurs revenus disponibles. Et une personne sur cinq ne travaille pas cinq ans après. Ces pertes d’emploi, dues notamment à la fatigue physique et psychique associée aux douleurs, aggravent les inégalités sociales en touchant, d’abord, les plus vulnérables.

Prévenir la désinsertion professionnelle

Le rapport de l’Assurance maladie Risques professionnels rappelle qu’il existe des moyens de prévenir la désinsertion professionnelle pour les personnes atteintes de cancers encore en activité. Ces moyens sont mobilisés pendant l’arrêt de travail ou à la reprise de travail. Ils font appel aux services de l’Assurance
Maladie, elle même (services social, médical et administratif) et à des partenaires externes (SAMETH, MDPH, SST…) pour les cas les plus complexes.
Durant l’arrêt, il est possible de mettre en place une visite de pré-reprise, un essai encacré pour évaluer la compatibilité du poste, un bilan de compétences, une formation diplômante…
Lors de la reprise du travail, d’autres solutions s’ajoutent comme le contrat de rééducation professionnel en entreprise, le temps partiel thérapeutique ou encore l’aménagement de son activité.
Une présentation détaillée de ces dispositifs est accessible sur le site ameli.fr

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