[ÉDITO] L’ESS s’affirme régulièrement comme étant une économie de la transition écologique par les principes et valeurs qu’elle défend. Mais que peut réellement l’ESS pour contribuer à la neutralité carbone ?
L’ESS, à travers l’économie circulaire, son engagement dans la bio, les circuits courts, le commerce équitable défend une économie plus durable. Mais peut-elle peser réellement dans la grande marche vers un monde où l’on n’émettra pas plus de gaz à effet de serre que l’on peut en absorber sur notre planète ?
L’Ademe, le principal maître d’œuvre des politiques de transition écologique en France le dit. L'Agence a travaillé trois ans pour construire quatre scénarios possibles pour la Transition(s) en 2050 [ADEME - Transition(s) 2050]. Deux font référence, sans la nommer, à l’ESS. L’un trace la voix d’une société de la sobriété de nos consommations et de nos modes de production, l’autre évoque l’importance des coopérations territoriales pour réussir la transition.
L’ESS a donc un rôle important à jouer dans l’évolution de nos modes de vie vers une Société plus écologique. Mais le rôle de l’ESS ne s’arrête pas là . Dans l’un de nos podcasts vous comprendrez comment les énergies renouvelables citoyennes ambitionnent d’atteindre 15 % de la puissance installée en France d’ici 2030. Dans huit ans ! Un pari pas si fou qu’il en a l’air.
Alors bien sûr l’ESS n’est largement pas parfaite en matière de transition écologique. Et l’on pourra rappeler que l’économie sociale des années 70-80, à l’époque du Rapport Meadows, n’a pas été plus réactive que le reste de l’économie quand le Club de Rome tirait la sonnette d’alarme en 1972. Mais l’ESS d’aujourd’hui a une responsabilité importante dans la transition de demain car elle est en avance de phase sur la prise de conscience que l’urgence est là .