L’Apec, en partenariat avec le Conseil national des CRESS, a publié une étude sur les opportunités d’emploi de cadres dans l’ESS en 2018. 16800 offres ont été diffusées sur l’année, via l’Apec. Des postes, plus souvent en CDD que la moyenne et avec un salaire médian légèrement inférieur au reste du marché de l’emploi.
Un fort maillage territorial
Les postes proposés couvrent relativement bien le territoire, notamment les zones rurales, en lien avec l’implication des structures dans des économies de proximité. Pour autant, l’Île-de-France concentre un peu plus du tiers des offres d’emploi cadre de l’ESS (36 %), devant la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 12 % des offres. Par ailleurs, alors que les offres d’emploi dans l’ESS représentent 3,3 % de celles diffusées sur apec.fr à l’échelle nationale, leur part dépasse les 4 % en Bretagne (4,7 %), Normandie (4,7 %), Hauts-de-France (4,4 %), Nouvelle-Aquitaine (4,3 %) et Bourgogne-Franche-Comté (4,1 %).
Des conditions d’emploi moins favorables
Les entreprises de l’ESS proposent davantage de contrats précaires : le taux de CDD est 3 fois plus élevé que dans les entreprises de l’économie classique (19 % contre 6 %). Ce recours plus massif aux CDD peut traduire une difficulté à se projeter dans des embauches à long terme. Certaines entreprises de l’ESS, et notamment les associations qui sont celles qui recrutent le plus, composent avec une incertitude quant à la pérennité de leurs financements (subventions, mécénat). De plus, les niveaux de salaire proposés sont moins élevés que dans l’ensemble de l’économie privée. Le salaire annuel brut médian est de 37 k€ dans l’ESS, contre 40 k€ hors ESS.