Les structures d’insertion par l’emploi ont souffert du confinement en pleine mise en oeuvre du Pacte d’ambition pour l’IAE. Elle s’inquiète dans une lettre ouverte à Edouard Philippe de se voir reprendre les budgets promis afin de contribuer aux plans de relance.
Le Coorace, fédération nationale de l’économie sociale et solidaire qui représente plus de 500 entreprises inclusives craint, sur son site web, » que le budget de 1 milliard d’euros voté en 2020 qui lui était consacré et non consommé – en raison du non-cumul possible entre aide au poste et activité partielle – ne soit récupéré par Bercy pour financer le plan de relance d’autres secteurs économiques au lieu de venir soutenir l’activité et la pérennité de ces structures qui luttent contre le chômage de longue durée. » Selon la DARES (organisme d’analyse statistique rattaché au ministère du Travail), 95 % des structures de l’inclusion ont stoppé ou fortement baissé leurs activités et 43 % d’entre-elles déclarent une perte d’exploitation supérieure à 20 %.
Un ensemble de réseaux de l’IAE (Fédération des acteurs de la solidarité, Emmaüs, Réseau Cocagne, Unai, fédération des entreprises d’insertion…) s’est donc fendu d’une lettre ouverte au Premier ministre Edouard Philippe. Les signataires y défendent la nécessité de ne pas affecter les crédits non-consommer à d’autres fins qu’à soutenir la relance du secteur de l’IAE dont l’ambition est toujours d’atteindre l’objectif fixé par le Pacte d’Ambition établit par Muriel Pénicaud et Thibault Guilluy, est de doubler le nombre de postes d’insertion d’ici à 2022 (240 000 postes).
Ce qui fait dire à certains signataires qu’il s’agit d’un plan de relance à zéro euro supplémentaire.