L’Usgeres est devenue l’Udes (Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire) le 24 juin dernier. Cette nouvelle Union, à laquelle a adhéré le Syndicat des employeurs associatifs de l’action sociale et médico-sociale (Syneas) constitue un pas vers un syndicat patronal plus représentatif.
Au mois d’avril, l’Usgeres, l’Union de syndicats et groupements représentatifs dans l’économie sociale et le Syneas travaillaient ensemble à la réalisation de cette nouvelle Union qui s’est dotée d’un nouveau collège du secteur médico-social, jusque là l’Usgeres en comptait quatre (un pour les associations de l’aide à domicile et du logement social, un pour les associations, un pour les coopératives et un pour les mutuelles), et d’un mode de gouvernance qui leur permettra « d’accueillir » d’autres syndicats d’employeurs de l’ESS. Cette nouvelle « dénomination était importante, observe Sébastien Darrigrand, délégué général de l’Udes, pour montrer l’évolution de l’Union et renforcer sa légitimité à représenter les intérêts des employeurs de l’ESS ». L’Udes fédère 65 000 employeurs, qui emploient un million de salariés, et représente 40 % du secteur médico-social.
L’enjeu de la représentativité
En toile de fond de la création de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire, il y a bien sûr la participation à la dernière conférence sociale des 20 et 21 juin et les enjeux de la réforme de la représentativité, un des grands chantiers que le président de la République souhaite voir aboutir rapidement. Pour le délégué général du Syneas, Stéphane Racz, « il fallait être en ordre de bataille en se présentant, non plus comme invité, mais en y prenant part avec l’Usgeres pour ensuite investir les politiques publiques qui impactent les fonctions employeurs ». Cette nouvelle Union « regroupant 14 branches devient ainsi une organisation multi-professionnelle incontestable », ajoute Sébastien Darrigrand qui note que « les pouvoirs publics nous avaient souvent objecté et notamment la direction générale du Travail (DGT) que si nous souhaitions être reconnus dans le tour de table des organisations patronales, il fallait que l’on soit uni »
Cette démarche d’unité et de perspective d’avenir pour le renforcement de l’Udes, semble intéresser d’autres acteurs du médico-social, la Fegapei, la Croix rouge sont évoqués de part et d’autre. En tous les cas confirme Sébastien Darrigrand, « nous sommes ouverts avec le Syneas à ce que d’autres syndicats d’employeurs de la branche sanitaire et sociale et médico sociale puissent rejoindre l’Udes ».
Suite à la conférence sociale, le gouvernement a demandé au directeur général du Travail, Jean-Denis Combrexelle de mener une mission sur la représentativité à partir des propositions qui sont sur la table, dont celles de l’Usgeres et maintenant l’Udes. La définition du périmètre des entreprises de l’ESS qui figurera dans la loi ESS devrait faciliter la représentativité des employeurs de l’ESS.