À l’occasion de la consultation menée dans le cadre de la future loi « Grand âge et autonomie », Opinion Way a conduit, pour UNA, une enquête auprès de son réseau de structures non lucratives1. Il en ressort qu’en 2018, 10 % des demandes formulées n’ont pu être honorées intégralement du fait d’un manque de personnel, de moyens financiers et de soutien des politiques publiques.
Au rang du manque de personnel, le sondage établit que, près d’un poste sur cinq n’a pas été pourvu en 2018, alors que 95 % des structures sondées ont souhaité embaucher. Le manque de personnel a conduit une structure sur cinq à devoir refuser de nouvelles prises en charge, de manière relativement fréquente. Et près de une structure sur deux déclare n’avoir pus assurer l’intégralité de la demande.
À la date du sondage , des postes restaient vacant dans la moitié des structures. Un manque de candidats qui s’explique par « l’impossibilité de les attirer par des salaires attractifs, des conditions de travail difficiles notamment du fait des horaires décalés, et le manque de profils adéquats », explique le communiqué. Ainsi, 19% des postes créés en 2018 sont restés vacants en moyenne.
La conséquence est « alarmante », conclut l’UNA puisque, « à date, 10% des demandes ne peuvent pas être prises en charge intégralement. »
UNA propose 6 mesures pour que le maintien à domicile soit encore possible demain
UNA a participé à la grande consultation « Grand âge et autonomie » lancée par le Gouvernement, en vue d’une loi prévue fin 2019 et propose six mesures développées ICI :
- Revaloriser les métiers de l’intervention à domicile et améliorer la qualité de vie au travail
- Améliorer la qualité de l’offre
- Coordonner la réponse à l’échelle territoriale pour une offre de service décloisonnée
- Développer un service d’accompagnement médico-social à domicile 3ème génération
- Réformer le financement pour plus de simplicité, de transparence et d’homogénéité partout en France
- Renforcer la gouvernance du futur 5ème risque de Sécurité sociale
Ce sondage, fait écho à l’étude d’Adessa Domicile rendue publique en octobre 2018, destinée à rendre compte de l’utilité d’investir dans le secteur pour les collectivités et les pouvoirs publics. Cette étude établissait que » chaque euro public supplémentaire consacré à l’aide à domicile pour les personnes âgées dépendantes génère un gain socio-économique de 1,62 €. »
1. Etude réalisée auprès d’un échantillon de 256 directeurs de structures adhérentes à UNA de 10 à plus de 100 salariés, association, structure publique ou mutualiste, en France métropolitaine et Outre-Mer.