L’Avise publie une étude sur les pratiques et représentations que les structures se font de l’évaluation de l’impact social. L’étude confirment la préférence pour les méthodes quantitatives sensées apporter la preuve de l’impact tandis qu’une minorité s’engagent dans l’évaluation à dessein d’amélioration interne.
Comment et pourquoi évaluer son impact social… c’est l’un des sujets qui taraude l’Avise dont la mission est d’apporter réponses et outils aux structures de l’ESS qui cherchent à se pérenniser ou à se développer. C’est pourquoi l’association a commandé une étude au jeune cabinet Phare sur « L’expérience de l’évaluation d’impact social : pratiques et représentations dans les structures d’utilité sociale ». L’étude, qui repose sur des entretiens réalisés auprès d’une vingtaine de structures, confirme plus que ne révèle un certain nombre de constats. En premier lieu, les structures qui cherchent à évaluer leur impact social le fond, d’abord, pour démontrer aux partenaires et notamment aux financeurs l’efficacité de leur action. Et, de ce point de vue, les méthodes quantitatives emportent la préférence des structures, le chiffre étant un vecteur aisé de communication.
Les méthodes qualitatives, elles, sont réservées aux structures qui se lancent dans l’évaluation afin d’améliorer leurs pratiques ou leur fonctionnement, ce qui se fait, le plus souvent, dans une seconde étape, après l’évaluation quantitative. Autrement dit, selon cette étude, il faudrait parler de « la démonstration d’impact, plus que [de] l’évaluation d’impact ».
Quatre défis et cinq pistes d’actions
Pour l’Avise, cette étude doit servir à orienter son action sur ce champ de l’évaluation. L’association se lance quatre défis qui reviennent à élargir le recours à l’évaluation de l’impact social tant en terme d’objectifs (au-delà du résultat, faire de la mesure un levier d’innovation sociale pour la structure, mais aussi de décloisonnement des politiques publiques), qu’en terme de moyens (renforcer les capacités de structures à évaluer, élargir le champ des critères au-delà du spectre du quantifiable). Pour ce faire, l’Avise envisage cinq pistes d’actions à moyens termes.
- Promouvoir la pluralité des apports de l’évaluation d’impact social et diversité des approches
- Faciliter la mise en œuvre de l’évaluation d’impact social par les acteurs avec des outils adaptés
- Former à l’analyse des données pour favoriser l’exploitation des évaluations
- Accompagner les structures d’utilité sociale dans la mise en place de démarches
- Expérimenter de nouvelles pratiques évaluatives.