Gabriel Attal, secrétaire d’Etat chargé du Service national universel et de la Vie associative, distille dans la presse les annonces budgétaires alors que les associations réclament un plan global. Dernière annonce en date, l’aide de 28 millions d’euros aux petites associations.
Il y a eu l’annonce, dans Les Echos, du coup de rabot sur la déduction fiscale des dons pour les plus gros donateurs, fin août. Début septembre, dans Le Parisien, annonce une aide de 7000 euros par an, sur trois ans, pour soutenir l’emploi dans les petites associations. 28 millions d’euros répartis sur trois ans, pour 4000 emplois, selon le secrétaire d’Etat, 1333, selon le calcul du Collectif des associations citoyennes qui a pris sa calculette.
Et à chaque nouvelle annonce, la réaction du monde associatif est la même : « Le Grand plan se fait attendre », comme le martèle Le Mouvement associatif dans son communiqué daté du 9 septembre. L’ensemble des acteurs associatifs ont en effet remis à Edouard Philippe un rapport contenant 59 propositions pour une stratégie pour le développement associatif, que le Président de la République a appelé de ses vœux au terme du Grand débat national. L’arrivée de Gabriel Attal au gouvernement, fin 2018, était une réponse institutionnel à ces attentes, puisque, jusque-là, la vie associative relevait du portefeuille du ministre de l’Éducation nationale qui s’était très peu investit sur le dossier. Mais pour l’heure, le dialogue, pourtant actif, entre le gouvernement et les associations, ressemble à un semi dialogue de sourds.