La mission sur la santé au travail et la prévention des risques professionnels débute ses travaux. Henri Forest de la CFDT, le consultant Bruno Dupuis, et Charlotte Lecocq ont reçu leur lettre de mission.
La mission avait été annoncée dès la fin novembre par les ministres du Travail et de la Santé, mais le décret de nomination n’est tombé que le 23 janvier. Charlotte Lecocq, députée REM, Bruno Dupuis, consultant et Henri Forest de la CFDT, devront remettre leur rapport fin avril.
Seul petit changement par rapport à l’annonce de novembre, Édouard Philippe semble préférer le terme de qualité de vie au travail dans sa lettre mission à ceux de Santé au travail et prévention des risques psychosociaux qui étaient les termes choisies en novembre par les ministres de la Santé et du Travail. Pour autant, les premières déclarations de la député Charlotte Lecocq, cheffe de file de cette mission, confirment qu’il ne s’agira pas flirter avec le bien-être au travail, mais bien d’une « remise en question » de l’état actuel du système de santé au travail. En novembre dernier, Muriel Pénicaud évoquait déjà l’enjeu sur le champ de la médecine du travail : « Il y a aujourd’hui 4 858 médecins du travail en France pour 18 millions de salariés dans le secteur privé. En 10 ans, nous avons perdu 30% de médecins du travail et aujourd’hui, 75% [d’entre eux] ont plus de 55 ans. Si nous n’agissons pas, nous allons au-devant d’une véritable pénurie. »
Nouvelle réforme en ligne de mire
L’objectif majeur de la mission, fixé par Édouard Philippe, sera donc de faire des recommandations pour « réduire les accidents et améliorer les conditions de travail ». Plus globalement, la mission est appelée à faire des recommandations pour une plus grande « efficacité et efficience de l’ensemble du système de prévention des risques professionnels et de notre système de contrôle et d’appui », selon le Premier ministre.