A la demande du Mouvement associatif, en cette année de « Grande cause nationale pour l’engagement associatif », la perception qu’ont les jeunes et leurs parents de l’emploi dans le secteur a fait l’objet d’une enquête menée par TNS Sofres. Leur regard est double mais mitigé et l’image du travail est brouillée.
L’enquête TNS Sofres pour le Mouvement associatif a été menée auprès de 501 jeunes âgés de 18 à 24 ans et de 501 parents de jeunes d’une même tranche d’âge.
Utilité et épanouissement
Jeunes et parents attribuent une valeur d’utilité au travail dans les associations : 90 % jeunes et parents répondent que, dans ce secteur, le travail permet de se rendre utiles au quotidien ; et 55 % des personnes interrogées indiquent que l’on peut ressentir également un sentiment de fierté.
Une attention particulière aux conditions de travail
Autre enseignement positif de l’enquête : 83 % des jeunes et parents considèrent que « les métiers associatifs offrent l’opportunité de s’épanouir et de se réaliser dans le travail », 80 % estiment que« les associations sont des employeurs dynamiques et que ces derniers « sont attentifs aux conditions de travail ».
Des doutes sur les perspectives de l’emploi
75% du panel de jeunes et parents, qui ont répondu à l’enquête, considèrent que le secteur est créateur d’emploi. Cependant 43 % des jeunes et 58 % des parents jugent : le salaire de base insuffisant « moins compétitif » que dans les entreprises lucratives ; les perspectives de carrière y sont « moins évidentes » pour 34 % des jeunes et 45 % des parents ; et la sécurité de l’emploi y est mise en doute par 32 % des jeunes et 42 % des parents. Au passage, on peut observer que l’inquiétude est plus présente chez les parents.
Une vision altérée de la réalité associative
La plupart des personnes interrogées (77 % des jeunes et 83 % des parents) pensent que les structures associatives sont de petite taille et qu’elles proposent des emplois précaires (76 % des jeunes et 84 %). Quant aux métiers existants dans le secteur, ils les perçoivent comme « très peu associés aux métiers administratifs ou de chargés de projets, limités à l’humanitaire et l’action sociale. Pour 60 % des jeunes, « travailler dans une association, c’est même être en insertion » et 48 % des jeunes ayant répondu à l’enquête « imaginent que l’emploi associatif concerne surtout les personnes non qualifiées ».
Pour télécharger l’étude, RDV sur le site du Mouvement associatif.