Une étude se penche sur la capacité des structures d’insertion à répondre à leur double objectif économique et social

20/02/2017
Actualité
Comment les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE), remplissent-elles leur mission d’accompagnement et de réinsertion de publics en difficulté tout en réalisant une activité de production au sein d’un environnement économique plus ou moins concurrentiel ? C’est la question à laquelle la Dares réponds à partir d’une enquête menée auprès des responsables des SIAE.

Pour réaliser son étude Comment les structures de l’insertion par l’activité économique concilient-elles leur mission d’accompagnement et leur activité ? la Dares a réalisé une typologie des structures selon leurs stratégies de formation et d’accompagnement à partir de son enquête menée auprès des responsables de SIAE en 2012 . Quatre groupes se dégagent : celles dispensant les actions de formation et d’accompagnement les plus limitées, celles proposant un accompagnement d’intensité moyenne dont la qualité est certifiée par un label, celles ayant investi dans la formation de leur personnel permanent en charge de l’accompagnement et enfin, celles favorisant un accompagnement social et professionnel intensif associé à des actions de formation diversifiées. Ces différents groupes sont comparés selon le public qu’ils accueillent, les caractéristiques des structures qui les composent (taille, secteur, etc.), leurs relations avec les acteurs économiques, leurs capacités d’action sur les difficultés rencontrées par leurs salariés, etc.

Les résultats montrent que les arbitrages entre embauche de publics en difficulté, activité productive et insertion dans l’environnement économique diffèrent selon les structures : certaines privilégient un accompagnement de qualité à destination de salariés cumulant les difficultés sociales et professionnelles et sont confrontées à des difficultés de financement malgré de bonnes relations avec le service public de l’emploi et les autres structures de l’IAE tandis que d’autres favorisent leur activité de production en accueillant des personnes moins éloignées du marché du travail auxquelles elles proposent un accompagnement moins resserré ce qui leur permet de rencontrer moins de difficultés financières mais les conduit à être moins convaincues de leur capacité à aider leurs salariés à résoudre leurs difficultés. Enfin, d’autres, plus anciennes, dispensent un accompagnement certifié et reconnu par leurs partenaires ce qui leur permet d’être bien intégrées dans leur environnement économique et de recruter un public relativement éloigné de l’emploi.

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