65 000 postes non pourvus, 150 000 départs à la retraite d'ici 2025, les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social souffrent d'un cruel manque d'attractivité. La Fehap et Nexem annoncent l'élaboration d'un plan d'action pour la revalorisation des métiers d'ici début 2022.
71 % des établissements du secteur rencontrent des difficultés de recrutement, phénomène qui s’est intensifié après la crise sanitaire. Plus de 65 000 postes demeurent non pourvus au sein de l’ensemble du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif. 150 000 départs à la retraite sont à prévoir d’ici 2025 au sein des 35 000 établissements qui le composent.
Ce plan d'action reposera sur les dispositifs existants et l’élaboration de nouveaux outils incitatifs. Par ailleurs, les deux organisation d'employeurs s'appuient sur cet impératif d'attractivité pour s’engager dans une démarche accélérée de fusion de leurs conventions collectives pour constituer un nouveau cadre juridique commun.
Equité de traitement
Parmis les axes de ce plan d'action, les deux organisations employeurs visent l'équité de traitement entre professionnels du public et du privé non-lucratif qui n'ont pas tous obtenu les revalorisations salariales accordées par le « Ségur de la Santé » et la mission Laforcade (aide à domicile) alors qu'ils exercent le même métier. La FEHAP et Nexem demandent simplement l’équité comme condition nécessaire de l’attractivité du secteur.
Dès le mois d’octobre 2021, La FEHAP et Nexem entameront un tour de France des régions pour aller à la rencontre de leurs représentants territoriaux, tout en poursuivant le dialogue avec les pouvoirs publics. Un plan global pour l’attractivité des métiers et la fusion des conventions collectives vers une CCUE est prévue pour janvier 2022.