Le Conseil supérieur de l'ESS doit se réunir en séance plénière le 3 mars à Bercy. A cette occasion, Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Économie sociale et solidaire présentera sa feuille de route pour l'ESS.
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Véronique Louwagie a consulté, rencontré, mais n'avait pas encore pris la parole officiellement sur l'ESS. Le seule énoncé de son portefeuille ministériel (l'un des plus long du Gouvernement) explique en partie cela. Elle a été nommée à Bercy le 23 décembre 2024. La convocation, le 3 mars, du Conseil supérieur de l'ESS (CSESS), présidée par la ministre sera l'occasion de réparer cela.
Cette séance sera l'occasion, entre autre, de renouveler les membres de cette instance dont la mission est d'animer le dialogue entre l'Etat et les représentants des différentes composantes de l'ESS, sur les grands enjeux de cette économie. A titre d'exemple, c'est au sein du CSESS que la Loi Hamon avait été auditée en 2024, dix ans après son adoption.
10 millions d'euros supplémentaires
Le moment fort de cette séance sera la présentation de la feuille de route de la ministre pour l'année 2025. Le contenu de cette feuille de route n'est pas encore connu, mais il est probable qu'elle reprendra des orientations fixées par ses prédécesseures afin d'en relancer la mise en œuvre : favoriser le changement d'échelle, soutenir les Pôles territoriaux de coopération économique, à titre d'exemple.
Une continuité attendue, dès lors que l'adoption du budget de l'Etat par les députés en première lecture, a permis de confirmer l'augmentation de 10 millions d'euros pour le financement transversal de l'ESS (têtes de réseau...). Cette augmentation avait été annoncée par Marie-Agnès Poussier Winsback, ministre de l'ESS et de la participation dans le gouvernement Barnier et ESS France a salué dans une lettre ouverte "le soutien que [Véronique Louwagie] a apporté au maintien de cette mesure dans les débats parlementaires".
Cellule de crise ?
Dans le même courrier, principalement destiné à alerter la ministre sur les difficultés de financement des organisations de l'ESS et notamment les associations, la Chambre française appelle la ministre à créer une cellule de veille, à l'instar de ce qui avait été fait lors de la crise Covid, Une cellule logée à Bercy et "connectée aux services déconcentrés de l’État et associant ESS France" pour suivre les difficultés vécues et envisager l'activation de tous les dispositifs de droit commun d'aide aux entreprises disponibles. A suivre...