Une association sur quatre est contrainte de réduire son activité en raison des coupes ou des incertitudes qui pèsent sur leurs ressources pour 2025.
Des ressources dans le flou
Ce n'est pas un scoop. Les associations souffrent des baisses de financements publics et la situation prend un tour dramatique pour de nombreuses associations et notamment celles qui emploient des salariés. Afin d'objectiver la situation, le Mouvement associatif, Hexopée (syndicat employeur) et le Réseau national des maisons des associations ont interrogé plus de 5500 associations sur leur situation financière durant le mois de mars 2025.
Problème de trésorerie
Deux indicateurs ressortent. Le niveau de trésorerie des associations est inquiétant. Une sur trois ne peut compter que sur l'équivalent de trois mois de fonctionnement en ressources disponibles et plus de 60 % affichent six mois maximum de trésorerie. L'autre indicateur est celui du niveau de baisse des financements pour 2025. En mars 2025, les associations disposaient avec certitude d'une visibilité sur la moitié des financements attendus pour l'année (pour l'autre moitié la situation d'attente est relativement classique). Sur cette moitié de ressources assurées, 45 % affichait une baisse par rapport au montant attendu.
En résumé, les associations n'ont pas vraiment de quoi voir venir, alors que d'autres baisses de financement sont à craindre.
Activité au ralenti
Les premières victimes sont les usagers ou utilisateurs eux-mêmes de l'activité associative. 27 % des associations ayant répondus disent devoir réduire le volume de leurs activités.
Dans un entretien accordé à Ness, Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif et Martin Bobel, vice-président du Mouvement associatif et co rapporteur d'un Avis sur le financement associatif adopté par le Conseil économique social et environnemental, considèrent que le niveau et les modalités du financement associatifs touche à l'effectivité de la liberté associative et donc à un pilier démocratique.
Ils appellent, dans notre podcast à renouveler en profondeur les modalités de financement en redonnant toute sa place à la subvention et en sacralisant un budget socle qui ne pourrait être retiré aux associations selon le "bon vouloir" des dirigeants politiques.
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