Cela fait quinze ans que le Service Civique est devenu une politique de la jeunesse au service de la solidarité et de l’écologie. Un succès en termes d’engagement des jeunes, mais un dispositif en difficulté en raison de la baisse globale des soutiens aux associations.
Une loi pour le Service Civique
Le 10 mars 2015, un loi instituait la mise en place d’une Agence nationale du service civique, chargée de déployer cette politique permettant à des jeunes de 18 à 25 ans de s’engager durant six mois dans une mission de solidarité au sein d’une association.
Chaque mission donne droit à une indemnité mensuelle (environ 600 euros) et l’occasion de vivre une expérience civique structurante pour sa vie d’adulte. En 15 ans, ce sont plus de 850 000 missions qui ont été assurée et le million sera dépassé d’ici à la fin 2025.
Lien inter générationnel durant le Covid
Depuis son lancement, les missions de tout type (culture, jeunesse, lutte contre la pauvreté) se sont multipliées. Celles au service du lien intergénérationnelles se sont développées durant le Covid et un Service Civique écologique a été lancé en 2024 avec d’ores et déjà 7000 jeunes qui s'en sont emparés. De plus l’âge limite pour débuter une mission a été repoussé à 30 ans. Des milliers d’associations accueillent donc ces jeunes en quête d’une expérience et d’un engagement différent.
Le dispositif est monté en puissance tout au long de ces quinze années et notamment au moment où les emplois aidés ont été réformés (2017). Si pour certains le Service Civique remplace un salarié dans certains cas, le fait est que cette forme d'engagement, inspiré de l’expérience de l’association Unis-Cité, permet à des jeunes, diplômés ou non de se mettre au service des autres et s’octroyer une expérience de vie qui leur servira autant dans leur vie d’adulte que dans leur perspective professionnelle.
Selon l’Agence du service civique, 57% des direction des ressources humaines voient le Service Civique comme un atout pour le parcours professionnel.
Crise du financement
Unis-Cité continue d’ailleurs de militer pour la création d’un Service Civique universel qui serait accessible à tous les jeunes d’une classe d’âge. Ce qui obligerait à financer la capacité à accueillir 700 000 jeunes chaque année, contre 150 000 aujourd'hui. « Cette nouvelle étape du Service Civique doit s’appuyer sur un tissu associatif fort et financé. Dans le contexte politique et économique actuel incertain, Unis-Cité traverse une période critique, à l'instar de nombreuses associations engagées au service de l'intérêt général. Face à cette situation, l’association sollicite le soutien de ses partenaires historiques. »
Fin janvier, le Mouvement associatif alertait sur la situation d’urgence dans de nombreuses associations en raison de la diète budgétaire et des retards dans le vote du projet de loi de finance pour 2025. Certains jeunes tout juste entrés en mission en on ressenti les effets, voyant leur mission suspendu, le temps du vote définitif du budget.
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