🔍 Nouveaux lieux, nouveaux liens, l'ESS transforme le bureau

19/05/2021
Chéri(e) j'ai quitté le bureau !

[ANALYSE] OĂą travaillerons-nous demain, avec qui et comment ? L'ESS formule deux types de rĂ©ponses. Celles qui reconnectent le sens des mĂ©tiers de l'ESS Ă  une organisation qui rĂ©inventent le collectif de travail. Celles qui repensent  nos lieux de travail Ă  l'aune de la coopĂ©ration, du partage des valeurs et du rĂ©Ă©quilibrage territorial de notre vie Ă©conomique. Des rĂ©ponses qui font Ă©cho Ă  l'aspiration gĂ©nĂ©rale de disposer de lieux ouverts, hybrides et oĂą le collectif se construit autour du sens donnĂ© Ă  la mission professionnelle. Exploration…

 

La crise sanitaire a mis Ă  l'Ă©preuve l'organisation du travail dans l'ESS comme ailleurs. TĂ©lĂ©travail contraint, chĂ´mage partiel, fermetures d'Ă©tablissements, interruption des activitĂ©s dans les associations culturelles, sportives ou de loisirs… La pĂ©riode a poussĂ© de nombreuses organisations Ă  se renouveler pour que leurs Ă©quipes fassent vivre ce qui est l'essentiel aux yeux de l'ESS : fabriquer le lien social, porter attention Ă  l'autre par le soin et la solidaritĂ©. Au moment oĂą reparait l'espoir de "nous retrouver au travail", la question est de savoir quels seront les nouveaux repères des salariĂ©s de l'ESS.
 

Quitter le bureau, pas le collectif

Avant la crise sanitaire " le tĂ©lĂ©travail Ă©tait d'abord perçu comme un gain pour l'Ă©quilibre vie privĂ©e, vie professionnelle. Organiser le tĂ©lĂ©travail c’est aussi interroger le contenu du travail ", estime StĂ©phane Pareil, directeur gĂ©nĂ©ral de l'Arseaa. Lorsque le premier confinement intervient, cette grande association toulousaine (1700 salariĂ©s, 17 000 personnes accompagnĂ©es par an, six champs d'activitĂ© dont le sanitaire, le social, le mĂ©dico-social) bouclait une expĂ©rimentation de deux ans ; proposant une journĂ©e de tĂ©lĂ©travail hebdomadaire aux fonctions administratives et d'encadrement. Le confinement a dĂ©verrouillĂ© la règle. Un tiers des professionnels a pu ĂŞtre en tĂ©lĂ©travail Ă  100 %. Un questionnaire interne rĂ©vèle qu'après la phase aigĂĽe du premier confinement, 55 % des salariĂ©s d'Arseaa souhaitaient pouvoir tĂ©lĂ©travailler. Direction et organisations syndicales nĂ©gocient actuellement un accord Ă  partir de l'expĂ©rimentation et des retours d'experience de la crise sanitaire.

Télétravailler ce qui est télétravaillable

Mais serait-il possible d'envisager que l'accord s'applique aux Ă©ducateurs, psychologues et autres fonctions Ă©ducatives et para mĂ©dicales qui forment le gros de l'effectif  de l'association ? "La question est complexe et il faudra avancer prudemment", temporise StĂ©phane Pareil, qui connaĂ®t l'attachement de ces professionnels du lien et de l'humain Ă  travailler in situ. Et pourtant, l'Arseaa comme d'autres associations a dĂ» dĂ©velopper des tĂ©lĂ©consultations, voire de l'accompagnement Ă  distance pour des enfants, des adolescents ou des adultes en souffrance durant le printemps 2020. Une expĂ©rience dont il faudra tirer tous les enseignements : "nous avons constatĂ© des effets intĂ©ressants, comme des adolescents parfois beaucoup plus Ă  l'aise face Ă  un Ă©cran qu'en direct ", souligne StĂ©phane Pareil.

Par ailleurs, un éducateur spécialisé a, un certain nombre de tâches administratives à réaliser pour le suivi des projets d’accompagnement, de travail en réseau, qui pourrait techniquement se réaliser à distance… " Cela demande de se mettre d'accord entre collaborateurs et managers sur ce qui pourrait se faire en télétravail. Il faut pouvoir mesurer ces temps et veiller à l'équilibre avec les temps d'équipe dans un collectif de travail," relève Stéphane Pareil qui illustre : "ce n'est pas naturel pour un éducateur spécialisé de rester à domicile pour accompagner une personne. Cela induit de ne plus pouvoir travailler aussi facilement en inter-disciplinarité et être en appui de son équipe pour intervenir auprès d'un groupe d'enfants ou d’adultes." Quoiqu'il en soit, conclut Stéphane Pareil : "le télétravail nécessite de l’organisation, du temps d’appropriation et de la formation pour les télétravailleurs autant que pour les managers."

[IT] Autonome ensemble

Le travail a distance bouscule un autre fondement du travail : la confiance entre l'encadrant et ses collaborateurs. Tant que les uns et les autres partageaient le mĂŞme lieu de travail, la question ne se posait pas: "si tu es au travail, tu n'es pas ailleurs." Maintenant que le travail peut se rĂ©aliser, mĂŞme partiellement, hors du cercle commun, quel peut ĂŞtre le point de dĂ©part, pour le manager, pour construire la confiance ? StĂ©phane Pareil relève qu'il faut y rĂ©flĂ©chir dans les deux sens : "nous avons constatĂ© le surinvestissement de collaborateurs qui souhaitaient montrer Ă  tout prix qu'ils Ă©taient bien au travail."

Au Havre, l'association AdĂ©o a renversĂ© la question en faisant de la confiance le prĂ©supposĂ© Ă  la relation de travail sur son pĂ´le aide domicile (180 salariĂ©.e.s). Dans ce mĂ©tier, le travail Ă  distance est une norme indĂ©passable.  Tout dĂ©bute dĂ©but 2020. Des aides Ă  domiciles volontaires se rĂ©unissent par groupe de huit. Elles dĂ©cident collectivement de leur organisation, gèrent les plannings, la rĂ©partition des bĂ©nĂ©ficiaires et animent leur collectif au travers d'Ă©changes rĂ©guliers, de partages des pratiques professionnelles entre pairs.

Coacher plutĂ´t que diriger

Chaque Ă©quipe est chapeautĂ©e par un encadrant qui accompagne, plus qu'il ne contrĂ´le l'activitĂ©. Il intervient en appui ou en rappel des contraintes lĂ©gales qui s'imposent Ă  l'activitĂ©. Les rĂ©sultats sont positifs avec une amĂ©lioration de l'engagement des Ă©quipes du fait du rĂ´le central donnĂ© au collectif (Ă©couter notre podcast expert avec Amandine GaffĂ©, directrice adjointe d'AdĂ©o). Dix huit mois après le dĂ©but de l'expĂ©rimentation, la pratique est en phase de gĂ©nĂ©ralisation sur tous les pĂ´les d'activitĂ© de l'association (accompagnement social et familial et gestion de crèches).

L'expérimentation de ce type d'organisation attire d'autres structures de la branche aide à domicile qui se lancent à leur tour et démontrent à tous les autres secteurs que la perte de centralité du siège due à la généralisation de la pratique du télétravail peut être positivement contre-balancée par un management plus collaboratif qui remet au centre le sens de l'activité.

Alexandre Jost, la Fabrique Spinoza "les espaces de travail vont se transformer et s'hybrider (…) l'ESS peut y apporter la notion d'intérêt général"

Pour Alexandre Jost, fondateur de la Fabrique Spinoza, le crash test des nouveaux liens au travail durant cette pandémie a changé nos habitudes sur des points essentiels:
• " La convivialité est la raison pour laquelle nous allons retourner au bureau. On évitera un peu plus d'interroger des pauses déjeuners un peu longues, un départ un peu plus tôt pour la crèche parce qu'on en réalise beaucoup plus l'utilité aujourd'hui. " Alexandre Jost rappelle d'ailleurs que, selon l'Anact, plus de quatre entreprises sur cinq ont maintenu leurs objectifs de performance sur l'année 2020.
• Deuxième changement :  le management s'est horizontalisĂ© et " les collaborateurs vont jouir d'une plus grande libertĂ© d'organisation de leur travail. En dehors de quelques exceptions d'entreprises qui ont maintenu un management Ă  distance par le contrĂ´le de l'activitĂ©, la majoritĂ© des manageurs a rĂ©alisĂ© que les collaborateurs sont dignes de confiance. Cela change notre vision du monde car on peut arrĂŞter d'Ă©tablir des règles pour les trois pourcent de tricheurs. "
• Le troisième changement touche plus spĂ©cifiquement les activitĂ©s tertiaires: "les espaces de travail vont se transformer pour redonner de la place Ă  la convivialitĂ©, la crĂ©ativitĂ©, l'ouverture au monde", assure Alexandre Jost. Cela commence par cette hybridation du travail : "il y a le siège, le home office et, entre les deux, se dĂ©veloppe une "troisième base", des espaces tiers que l'on trouvera Ă  proximitĂ© de chez soi avec un espace de travail mais aussi une crèche, un commerce... C'est pourquoi les bureaux devront ĂŞtre des lieux vraiment attrayants au risque de voir les salariĂ©s le dĂ©serter sauf pour voir leurs collègues. "

Faut-il se rĂ©jouir autant que s'inquiĂ©ter de cette nouvelle porositĂ© entre lieux de vie sociale, familiale et professionnelle ? "Nous sommes la mĂŞme personne tout au long de la journĂ©e et il n'y a pas de compartiments totalement Ă©tanches dans nos vies. Mais il faudra retravailler les règles de protection des temps de vie. La Loi sur la dĂ©connexion devra ĂŞtre revue Ă  l'aune de la crise sanitaire".

Alexandre Jost pointe l'enjeu préalable à la réalisation de ces mutations : "nous devons créer de nouveaux espaces de dialogue pour construire ensemble ces espaces de travail. Par exemple, lorsque la Région Ile-de-France a déplacé son siège de Paris à Saint-Ouen, ils ont organisé des ateliers avec les salariés pour réapprendre à travailler ensemble car c'était un grand bouleversement pour cette organisation. Que le télétravail perdure, que des espaces de travail centralisés s'organisent différement ou qu'il s'agisse de la création de tiers-lieux, dans tous les cas, le point fondamental est de consulter les gens en amont. Puis voir comment ils vont ensuite les faire travailler ensemble pour voir comment transformer (…) Et de ce point de vue, les acteurs de l'ESS et les associations, dont, c'est l'essence, peuvent apporter les notions de bien commun, d'intérêt général et d'ouverture au monde. "

L'ESS bâtisseur des espaces de travail de demain

Les tendances présentées par Alexandre Jost sont bien réelles et prééxistaient à la Covid. Mais imaginer leur généralisation radicale serait faire peu de cas des phénomènes d'inertie qui poussent notre société à affirmer l'appel au changement tout en reprenant des habitudes d'hier.

Il reste que la pratique croissante du travail Ă  distance tend Ă  libĂ©rer des mètres carrĂ©s de bureaux.  Et les entreprises rĂ©flĂ©chissent Ă  leur devenir, ne serait-ce que pour des questions de coĂ»t. Si elle ne se pose pas de la mĂŞme manière dans l'ESS, la question du coĂ»t de l'immobilier y est traitĂ©e de longue date par les centaines de millier de petites structures qui peinent Ă  accĂ©der au foncier (mĂŞme si certains grandes associations, sans parler du secteur mutualiste ou bancaire ont dĂ©veloppĂ© un patrimoine immobilier consĂ©quent). Et L'ESS a trouvĂ© des solutions endogènes: c'est en mutualisant des moyens que l'on peut apparaĂ®tre plus fort et c'est en forgeant de nouvelles coopĂ©rations qu'on le devient.
Sur cette base, sont nĂ©es les Maisons des associations, habituĂ©es Ă  rĂ©unir en des lieux centraux les associations d'un territoire qui, seules n'y auraient jamais accĂ©dĂ©. Puis vint la gĂ©nĂ©ration des CitĂ©s de l'ESS telles que  RĂ©alis, Ă  Montpellier devenu aujourd'hui l'Ă©crin des entreprises sociales qui se lancent et souhaitent ĂŞtre accompagnĂ©es ou encore de lieux hybrides tels que les Ecossolies Ă  Nantes ou le Phare Ă  l'Ile-Saint-Denis.

Partager le temps et l'espace

A Rennes, le Quadri a ouvert ses portes dĂ©but 2021. Construit au coeur du quartier prioritaire du Blosne, il se veut ĂŞtre " un phare de l'ESS ouvert sur le quartier […] Un immeuble de travail nouvelle gĂ©nĂ©ration qui favorise la coopĂ©ration" explique Haud Le Guen, directrice de RĂ©so solidaire, le pĂ´le de l'ESS rennaise chargĂ© d'animer le lieu. " Nous avons organisĂ© l'occupation des locaux en fonction du niveau d'accessibilitĂ© au public que nĂ©cessitait chaque types de structure. "

Au rez-de-chaussée : des espaces ouverts sur la ville avec une librairie coopérative, un restaurant d'insertion, entre autre, qui assument des prestations ou des prix en phase avec le quartier.
Le premier étage accueille un Pimm's (interface de médiation entre les populations et les services publics), et des entreprises d'insertion qui devraient générer de l'emploi très local dont une plateforme d'appel.
Au deuxième se trouvent, entre autre, des espaces communs faits d'une cantine, de salles de réunions et un espace événementiel qui peuvent être utilisés par les structures de l'ESS du quartier et du reste de l'agglomération.
Au troisième étage, une pépinière d'entreprise, créée par la Métropole espère recruter, entre autre des entrepreneurs du quartier.
Quant au quatrième étage, il accueille des entreprises telle qu'Enercoop ou des têtes de réseaux telles que la Cress Bretagne ou encore Réso solidaire.

Bureaux réversibles

Le confinement est intervenu alors que les travaux du Quadri étaient bien avancés. "Avec les futurs occupants, nous nous sommes réinterrogés sur les sens de circulation notamment et donc l'agencement des espaces tout en respectant "le schéma de respiration du bâtiment qui est écoconcu", précise Haud Le Guen.

Côté bureaux, les modes d'occupation ont été revus à l'aune des nouvelles pratiques de télétravail. Car si tous les espaces ont trouvé preneur, c'est le temps d'occupation utile qui a évolué. Par exemple, l'équipe de Réso solidaire envisage de ne se retrouver au complet que deux jours par semaine. Pour cinq salariés volontaires, un système de bureaux réversibles est à l'étude afin de partager du temps de bureau disponible avec une autre structure."

Murs rigides, occupation souple

A Oasis 21, un tiers-lieu de la transition Ă©cologique, sociale et citoyenne installĂ© sur le site de la Villette Ă  Paris, la question de la modularitĂ© des espaces est centrale. Une vingtaine de structures (France nature environnement, France Tiers-Lieux, Les Beaux Jours, la 27e RĂ©gion, LĂ©gacoop et Finacoop ou encore le Coorace Ile-de-France) se partagent 1500 m2 d'un seul tenant et fraĂ®chement amĂ©nagĂ©s. On y retrouve tous les ingrĂ©dients du bureau de demain : des bureaux fermĂ©s pour travailler dans l'entre-soi de sa structure, des open spaces pour travailleurs nomades, des salles de rĂ©union mutualisĂ©es et de nombreux espaces dits de respiration oĂą les relations plus informelles et conviviales peuvent s'Ă©panouir : larges couloirs, alcĂ´ves pour discussions personnelles, espaces conviviaux… En tout ce sont 150 personnes qui peuvent y travailler au mĂŞme moment.

Au-delĂ  de l'organisation de l'espace, l'Ă©quipe qui a fondĂ© ce lieu a imaginĂ© un bail locatif de un an renouvelable. Cette durĂ©e permet d'envisager de manière rĂ©active toute Ă©volution de l'activitĂ© des rĂ©sidents. " On n'imagine pas que France Nature Environnement, qui occupe 40 % des bureaux fermĂ©s, parte du jour au lendemain. Mais si son Ă©quipe devait s'agrandir ou au contraire se rĂ©duire temporairement, il serait aisĂ© de redistribuer les espaces et rĂ©viser le bail en consĂ©quence ", explique CĂ©dric Mazière, l'un des fondateurs du lieu. Toutefois, cette souplesse nĂ©cessite une gestion collaborative du lieu afin que les enjeux des uns et des autres et l'intĂ©rĂŞt collectif soient bien partagĂ©s. La solution d'Oasis 21 a Ă©tĂ© de sĂ©lectionner les structures sur la base d'une communautĂ© d'action qui mettent les transitions et les valeurs de l'ESS en son centre. Deuxième temps : incarner cette communautĂ© en choisissant un statut de SociĂ©tĂ© coopĂ©rative d'intĂ©rĂŞt collectif (Scic) qui permet d'associer l'ensemble des parties-prenantes Ă  la gouvernance.

 

Repeupler les campagnes

Dernier étape de cette exploration: le milieu rural. Là encore l'ESS a un rôle à jouer au moment où le travail "au vert" incite des urbains patentés à se trouver un point de chute pour jouir de la campagne tout en travaillant avec la ville par l'entremise d'un ordinateur. Selon un étude Ifop - Familles rurales, la part des français considérant que vivre et travailler à la campagne est le mode de vie idéal" est passée de 38 % à 42 % entre 2018 et 2021. L'accès à un espace de coworking en milieu rural est perçu comme une "bonne chose" par 82 % des sondés et 36 % se disent susceptibles de s'y rendre.

Tiers-lieu rural : du travail et du lien

Et qui dit tiers-lieux dit mixité des usages entre travail, lien social et services. " Cela permet de travailler tout en évitant l'isolement du télétravailleur. Et dans ces tiers-lieux on va aussi trouver de la convivialité, mais aussi une crèche pour y laisser ses enfants ou d'autres services", explique Dominique Marmier, le président de Familles rurales qui a suscité, via son fonds de dotation Rural'mouv et des soutiens de l’Etat et de l’Europe, l'installation de 20 tiers-lieux dans des centres-bourgs et 20 autres attendent encore dans les cartons.

Ces nouvelles "églises au milieu du village", contribuent à résorber le déficit de services qu'ils soient administratifs, sociaux ou commerciaux. Or ce déficit est le premier frein à l'installation ou au maintien de la population à la campagne. "Ça et la couverture numérique haut débit qui est loin d'être parfaite", précise Dominique Marmier.

Nouvelles PaESSrelles

A l'issue de cette exploration, l'ESS apparaît à des positions stratégiques pour influer sur la transformation de nos modes et nos lieux de travail en y injectant de l’esprit collectif, une volonté de cohésion sociale en même temps qu’un développement économique plus équitable entre les territoires. Des préoccupations qu'il sera utile de promouvoir face à l'enjeu économique qui ne manquera pas d'attirer nombre d'entreprises. Comme le rappelle Alexandre Jost, “on parle de plusieurs dizaines de milliards d’euros qui pourraient être investis dans la création de nouveaux espaces de travail dans les prochaines années.”

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