Hexopée, syndicat employeur sur la branche Eclat et le Fonjep publient une étude qui éclaire les difficultés des associations à recruter. Les deux organisations veulent ouvrir le débart sur la reconnaissance des métiers de l'éducation populaire.
5245 postes non-pourvus dans l'éducation populaire soit 10 % de l'emploi actuel. Ce chifffre, issu d'une enquête portant sur 1182 structures montrent le manque d'attractivité des métiers de l'éducation, du loisirs, l'animation, l'habitat et le logement accompagné (type foyers de jeunes travailleurs), le tourisme social et familial et les acteurs du lien social et familial. Sept postes sur dix non-pourvus concernent les métiers de l'animation des publics.
Selon cette étude, menée par le syndicat employeur Hexopée et le Fonds de coopération de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (Fonjep), deux séries de facteurs explique le phénomène. Le niveau de rémunération et les perspectives d'évolution de carrière, tout d'abord, sont mis en avant par 24 % des répondants.
Le manque de qualification des candidats, ensuite, explique la difficulté de recrutement pour 20 % des répondants. Il serait lié aux difficultés l'accès aux formations.
Appel à une politique publique de long terme
"Si aujourd’hui le montant d’une subvention Fonjep ne représente que 18 % du coût moyen d’un poste d’animateur, revaloriser significativement cette dernière permettrait d’avoir un réel effet levier sur l’emploi dans l’Éducation populaire face à cette pénurie de main d’oeuvre inédite," estime Patrick Chenu, président du Fonjep.
Avec le Fonjep, Hexopée en appelle à la mise en place d’une politique publique de long terme car " les structures de l’Éducation Populaire jouent un rôle considérable dans le progrès social, culturel et civique de toute la société", conclut David Cluzeau, délégué général d'Hexopée.