[COMMUNIQUE] Mobilisation du 25 janvier 2022 : la FEHAP et Nexem soutiennent la mobilisation de leurs adhérents qui demandent une juste reconnaissance pour les professionnels et un soutien significatif de l’Etat au secteur.
Les employeurs des personnels paramédicaux, soignants et accompagnants sociaux et médico-sociaux du secteur associatif se mobilisent partout en France le 25 janvier pour alerter sur l’avenir de leurs métiers. Face à l’expression du mécontentement de leurs adhérents, la FEHAP et Nexem, organisations représentatives du secteur privé non lucratif, alertent à nouveau les pouvoirs publics sur le nécessaire soutien de l’Etat et des départements, tant attendu par les professionnels.
A travers le pays, ce sont plus d’un million de professionnels qui accompagnent, sans relâche, jour et nuit, les personnes en situation de vulnérabilité à domicile ou en établissement. Pourtant, les employeurs du secteur associatif connaissent des difficultés structurelles de recrutement, de formation et d’attractivité. Cette situation fragilise l’avenir des établissements et services du secteur social, médico-social et sanitaire. Ces tensions de recrutement se sont accrues avec la crise sanitaire.
Deux enjeux pour nos métiers : attractivité et équité
Nos métiers sont confrontés à un manque d’attractivité : le salaire net mensuel moyen dans le secteur social et médico-social est environ 25 % moins élevé que le salaire net moyen tous secteurs confondus en France.
A côté de ce problème d’attractivité se pose aussi la question de l’équité entre les différents statuts. Un aide-soignant gagne 1 650 € nets par mois en moyenne dans les associations de nos réseaux. A niveau de compétence égale et avec une ancienneté de cinq ans, il gagnerait 1 838 €, soit 188 € de plus, s’il travaillait au sein de la fonction publique. C’est une différence considérable qui n’est pas justifiée par une différence de compétences ou de missions.
La conférence des métiers : une obligation de résultat
L’organisation prochaine de la Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, demandée par le Président de la République, est un engagement qui doit être à la hauteur des enjeux. Elle devra répondre à des attentes fortes et légitimes en matière de financement et d’engagement en faveur de l’attractivité des métiers. Cela suppose :
- que tous les métiers soient pris en considération dans le cadre de cette conférence ;
- que soient adoptées des mesures concrètes, pour que le secteur trouve un équilibre lui permettant de répondre aux besoins croissants de soins et d’accompagnement ;
- que l’Etat accompagne le mouvement de structuration et d’unification du secteur à travers une Convention collective unique étendue.