Rôle essentiel de l'aide à domicile face au Covid, retards répétés de la Loi Grand-Âge, dévaloristion des métiers du care... Une vaste campagne de sensibilisation a été lancée le 27 janvier dans la presse quotidienne régionale et nationale et sur les réseaux sociaux pour tirer un signal d’alarme.
Les quatre fédérations d'employeurs associatifs du domicile (UNA, ADMR, Adedom et FNAAFP-CSF) expliquent : " alors que 80% des Français souhaitent vieillir à domicile, il est déjà impossible, faute de personnel et de moyens financiers, d’honorer toutes les demandes d’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap, et des familles en difficulté. Oubliés des pouvoir publics depuis de trop nombreuses années, l’aide et le soin à domicile ont urgemment besoin de financements et d’une loi Grand âge et autonomie ambitieuse pour continuer à accompagner les plus fragiles."
Cette campagne visuelle qui se développe dans la presse quotidienne et sur les réseaux sociaux appelle directement les Français à interpeller leurs élus, via la plateforme dédiée www.urgencedomicile.org, afin de soutenir les structures et les salariés du domicile autour de trois principales revendications :
- Une loi grand âge et autonomie ambitieuse.
Attendue depuis plusieurs années, promise par le Président de la République en 2019 et sans cesse repoussée, cette loi doit, en urgence, répondre aux défis du grand âge. La crise sanitaire a remis en exergue cette impérieuse nécessité ! Les fédérations associatives du domicile demandent une mise en œuvre de cette loi Grand âge avant l’été 2021. - L’impérative revalorisation des métiers de la branche de l’aide à domicile.
A l’heure actuelle, le salaire net moyen des salariés qui interviennent à domicile est de 970 € par mois. Les métiers du domicile ne sont plus attractifs alors qu’ils sont indispensables au maintien du lien social ! Ce niveau de salaire découle des politiques publiques qui s’imposent aux structures des 4 fédérations. - Des financements pour couvrir les besoins et accompagner les évolutions des services.
Les financements octroyés par les pouvoirs publics ne permettent pas de couvrir les coûts de la plupart des structures existantes, ce qui menace leur pérennité. De plus, les besoins des personnes en perte d’autonomie, qu’elles soient âgées ou en situation de handicap, sont de plus en plus importants, du fait du vieillissement de la population, d’une volonté de choisir son lieu de vie et d’être accompagné à domicile dans la diversité de ses besoins.