Solidatech et Recherches et Solidarités publient la quatrième édition de leur enquête La place du numérique dans le projet associatif. Une photographie de l'appropriation des outils numériques par les associations.
Plus d'associations connectées
Commençons par un point positif. Un responsable associatif sur cinq déclare ne rencontrer aucune difficulté avec la crise. C'est six points de mieux qu'en 2019. Mais cela veut dire aussi que les trois quarts des associations rencontrent encore des difficultés. Des difficultés principalement humaines (mobiliser des compétences, dépasser les réticences au numérique qui déshumaniserait les relations...) avant d'être techniques ou financières.
Chiffre-clé
76 % des associations en difficulté avec le numérique. Cela dépeint nettement le défi de l'accompagnement des structures qui est à relever par Solidatech et Le Mouvement associatif. Ces deux organisations co-portent le Dispositif local d'accompagnement sur le numérique. La perception de l'utilité du numérique reste inchangée dans le milieu associatif. La première utilité est celle de mieux communiquer et se faire connaître, devant la communication interne. Enfin, sur une dizaine de leviers d’action proposés, deux se détachent nettement : une meilleure connaissance technique et la mise à niveau des membres de l’association peu ou pas initiés. Par ailleurs, un responsable sur cinq mise sur un accompagnement personnalisé pour définir une stratégie et un plan d’actions.
Crise Covid
Même si le chantier reste important, la crise sanitaire a joué un rôle d'accélérateur du changement. En effet, 26 % des associations ont vu leurs pratiques numériques accélérées avec la crise et 19 % se sont lancées à cette occasion, dont 7 % sont encore en difficulté. Parmi les évolutions positives constatées par les dirigeants, arrive en tête une meilleure participation en interne grâce aux échanges à distance (61%).
Logiciels libres
La question du recours aux logiciels libres reste posée au moment où les solutions logiciels "tout en un" ou à usages spécifiques se multiplient. Près de la moitié des associations envisagent ou utilisent des logiciels libres, mais l'engagement est le plus fort, là où les associations sont les plus expérimentées. Lors de la présentation de l'étude, un partenariat a été annoncé entre Framasoft, marque française connue du monde du logiciel libre et l'association étudiante Animafac pour accompagner les associations vers ces logiciels plus en phase avec l'éthique de l'ESS puisqu'ils portent des valeurs de transparence des codes au bénéfice d'un bien commun du net.