[COMMUNIQUE] A partir du 24 janvier et tout au long de cette semaine, les associations de solidarité vont faire entendre leur voix, sensibiliser l’opinion et interpeller les pouvoirs publics à travers différentes initiatives, tant nationales qu’en régions. A l’approche de la conférence sociale annoncée par le Premier ministre pour le 18 février, l’une des revendications phare sera d’obtenir la revalorisation de tous les professionnels du social et du médico-social à hauteur de 183 euros.
Les associations de solidarité réunies au sein de l’Uniopss le confirment un peu plus chaque jour : la situation se dégrade dans les établissements et services des secteurs social, médico-social et socio-judiciaire, confrontés à une pénurie croissante de personnels qualifiés.
Absence de revalorisation salariale, sous-effectif, épuisement, sentiment de non-reconnaissance… on compte actuellement 64 000 postes vacants dans ces secteurs, en dehors même des absences ponctuelles pour cause de pandémie. Ainsi par exemple, dans les établissements et services gérés par APF France handicap qui accompagnent 35 000 personnes, 303 postes sont vacants en ce mois de janvier.
Ces tensions en matière de ressources humaines, qui touchent tous les secteurs, mettent en danger la continuité et la qualité de l’accompagnement des personnes fragiles et vulnérables.
Enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap, de précarité, de pauvreté, personnes confrontées à des addictions, jeunes en conflit avec la loi… toutes ces personnes ont en effet besoin chaque jour de l’attention, du soutien, de l’engagement de ces professionnels du soin et de l’accompagnement (plus de 800 000 dans le secteur associatif).
Il est temps de reconnaitre leur engagement et leur rôle essentiel dans la société ! Les associations de solidarité, leurs fédérations et leurs unions, demandent donc en premier lieu au gouvernement de revaloriser tous ces métiers du social et du médico-social à hauteur des 183 euros accordés au secteur sanitaire. C’est ensuite une vaste stratégie de revalorisation et de promotion de ces métiers de l’humain qu’il faudra engager.
Tout au long de la semaine du 24 janvier, des actions et interpellations se déploieront sur l’ensemble du territoire pour signifier l’urgence et l’importance de reconnaitre ces métiers de l’humain : lettres ouvertes, pétition, motions, courriers aux pouvoirs publics et aux élus, campagne de communication sur les réseaux sociaux…
Une délégation de dirigeants d’associations nationales a demandé à être reçue par le Premier ministre.
Cette semaine constitue donc un nouvel acte majeur dans la mobilisation sur la question de l’attractivité des métiers du soin et de l’accompagnement, avant la conférence sociale organisée par Jean Castex le 18 février prochain.
Une pétition demandant une revalorisation des métiers de l’humain a été mise en ligne par l’Uniopss sur la plateforme Change.