Dès le lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron à la Présidence de la République, ESS France et l'Udes appellent au maintien d'un ministère de l'ESS rattaché à Bercy.
Mieux vaut prévenir que guérir. L'adage semble a été retenu au pied de la lettre par les principaux représentants de l'ESS qui ont, dès le lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron, affiché leur ambition de voir un ministère en charge de l'ESS dans le futur gouvernement. Qui plus est, l'inquiétude serait que ce ministère ne soit pas à Bercy et tous le microcosme de l'ESS garde en mémoire l'épisode de 2017. Après plusieurs mois de tergiversation, l'ESS avait été placée sous la responsabilité d'un Haut-Commissaire sous la tutelle du ministre de la Transition écologique. Le gouvernement d'Edouard Philippe rompait avec cinq années passées au ministère de l'Economie et des finances. La parenthèse du Boulevard Saint-Germain s'était refermée à l'été 2020 avec la nomination d'Olivia Grégoire en tant que secrétaire d'Etat à l'ESSR au sein de Bercy.
Dans une lettre ouverte adressée le 25 avril au président réélu, Jérôme Saddier, président d'ESS France rappelle que la présence d'Olivia Grégoire " au sein de Bercy nous [avait] en effet permis de travailler de manière constructive, que ce soit pendant la crise sanitaire ou dans le cadre de la relance, en lien avec la Direction Générale du Trésor."
Du côté de l'Udes, on souhaite précisément "la création d'un ministère délégué à l'ESS auprès de Bercy". Et Jérôme Saddier pousse un peu plus loin en estimant que "la corrélation éventuelle avec le pôle « entreprises » des ministères économiques et financiers, nous semblerait de nature à pérenniser enfin la reconnaissance de l’ESS au titre des acteurs économiques."
Le suspens durera jusque début mai, probablement, après la nomination du ou de la Premier.e ministre. A suivre...