Depuis le Ségur de la Santé, les fédérations du social et médico-social dénoncent l'oubli des professionnels du secteur au moment de verser une prime Covid. L'Uniopss précise les disparités observées sur le terrain au 31 décembre, délai fixé pour leur versement.
La réalité ne rejoint pas les annonces de l'Etat. Dans un communiqué du 17 décembre, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'Autonomie annonçait qu'une centaine de conseils départementaux étaient prêts à verser une prime aux salariés des services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD). Selon l'Uniopss, deux départements au moins ne la verseront pas : la Loire et le Jura. De plus, une dizaine de départements limiteront la prime à 750 euros contre 1000 à 1500 euros dans les autres.
Protection de l'enfance
Côté protection de l'enfance, c'est encore plus variable, l'attribution d'une prime étant laissée "à la seule appréciation des présidents des conseils départementaux", rappelle l'Uniopss. Des salariés d'une même association mais n'exerçant pas dans le même département ou la même activité ne recevront pas le même montant. Une rupture d'égalité qui "fait courir un risque à l'employeur", précise le communiqué. D'après une enquête réalisée en décembre (résultats en cours de consolidation), l'Uniopss relève que seule une moitié des départements se sont engagés à verser une prime (250 à 1000 euros par équivalent temps plein, ETP). Celle peut être limité aux seuls assistants familiaux ou alors uniquement dans les établissements.
Même constat sur le champ de l'autonomie, avec une moitié des départements engagés à verser une prime aux salariés des établissements relevant de leur compétence.