[COMMUNIQUE] Le 12 octobre 2021, l'UDES a organisé avec le soutien de Chorum et de l’ANACT via le Fonds FACT, un évènement de restitution des différentes expérimentations régionales menées dans le cadre du projet « Lab’QVT » afin de partager les expériences d'employeurs et de salariés de l'ESS.
A cette occasion, Manuella Pinto, administratrice à l’UDES en charge du développement territorial, a notamment évoqué le paradoxe des métiers de l’ESS, chargés de sens et donc répondant aux aspirations des 18-30 ans et qui peinent pourtant à recruter. Elle a également dévoilé les champs explorés pendant ces 2 années d’expérimentations : contenu du travail, modes d’organisation et de management ; causes des difficultés de recrutement et de « turn over » ; gestion des Ressources Humaines et mise en place d’actions de QVT.
QVT : entre stratégie et équilibres à imaginer
« S’engager dans une démarche QVT c’est déjà nourrir le dialogue social et pour les plus grandes entreprises c’est aussi se mettre en conformité avec la loi » a explique Nadia Rahou, chargée de mission département expérimentations et développement outils et méthodes à l’ANACT. Selon elle, six « déterminants » permettent d’aboutir à un résultat qualitatif : La relation au travail et le climat social dans l’entreprise ; Le contenu du travail ; La santé au travail ; Les compétences et les parcours professionnels au sein de l’entreprise ; L’égalité professionnelle ; Le management.
Pour Carole Hellegouarc’h, secrétaire confédérale de la CFDT les salariés ont toute légitimité pour faire remonter des sujets liés à la QVT « la perception qu’ils ont de la qualité de leur travail affecte nécessairement la qualité du service rendu ». Elle évoque ainsi notamment la question de l’impact des outils numériques sur les missions.
Pour Emmanuel Boutterin, représentant de l’UDES et président de la Commission Prud'Hommes « [L‘ESS] a pris toute la mesure des enjeux liés à la QVT en en faisant l’un des points cardinaux des valeurs de la filière. La QVT revêt un aspect social évidemment très fort mais aussi côté entreprises, un aspect stratégique et économique ».
Cinq régions, cinq expériences à découvrir !
Les 5 référents régionaux du Lab’QVT – Marc Philibert en Grand Est, Richard Bidet en Bourgogne-Franche-Comté, Aurélie Richer-Rossi en Provence-Alpes-Côte d’Azur, François Edouard en Normandie et Arnaud Pesson en Bretagne – sont ensuite intervenus pour présenter les projets menés dans les territoires :
- Un guide pour aider les employeurs à recruter et fidéliser leurs salariés a été créé en Bourgogne-Franche-Comté
- Une session de formations dédiées à la QVT auprès des employeurs de l'ESS a été organisée en Provence-Alpes-Côte d’azur
- Une conférence sociale régionale de l’ESS inédite initiée par les partenaires sociaux a été mise en place en Normandie
- Un parcours d’accompagnement collectif sur l'égalité professionnelle, la QVT et la santé au travail auprès des structures de moins de 50 salarié.e.s a été lancé en Bretagne
- Suite à l’action Lab’QVT Grand Est portant sur le dialogue social et la qualité de vie au travail dans les secteurs de l’aide et soins à domicile et de l’insertion, l’Espace régional de dialogue social (ERDS) va initier une action collective avec l’ARACT sur le thème de l’égalité professionnelle femmes/hommes.
Retrouvez le détail des actions menées dans les 5 territoires sur le site de l’UDES www.udes.fr/ludes-en-regions
« L’employeurabilité » : le marqueur de l’ESS de demain ?
En conclusion de cette matinée, le directeur général de l’UDES, Sébastien Darrigrand, a rappelé l’engagement constant des employeurs de l’ESS, et de leurs représentants. « La QVT est traitée de manière transverse dans l’ensemble des accords que nous signons, comme celui sur le handicap, sur l’égalité ou plus récemment sur le numérique. »
Pour Fabrice Deschamps, vice-président de Chorum, la prise de responsabilité de l’UDES sur ces questions de QVT permet d’enclencher un cercle vertueux d’actions : « Avec l’UDES nous travaillons ensemble pour faire diminuer cette sinistralité et améliorer les conditions de travail des entreprises de l’ESS ».
L’UDES entend faire connaître ses expérimentations pour que les bonnes pratiques « puissent être essaimées dans les territoires » a expliqué Manuella Pinto.
« De la même façon que l’on parle d’employabilité, il nous semble pertinent de réfléchir ensemble à ce concept de « l’employeurabilité » afin qu’il devienne un marqueur des employeurs de l’ESS » a conclu Sébastien Darrigrand.
RAPPEL | LE LAB’QVT, QU’EST CE QUE C’EST ?
L’UDES a lancé « Le Lab’QVT », avec le soutien de Chorum, dans le cadre d’un appel à projet porté par l’ANACT. Ce projet consiste à expérimenter dans cinq régions - Normandie, Grand Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne - des solutions à fort potentiel pour améliorer la qualité de vie au travail dans les entreprises de l’ESS, dans l’optique d’en favoriser l’essaimage sur tout le territoire.
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont de plus en plus questionnées sur leur capacité à démontrer l’impact social de leurs activités et leur aptitude à répondre à l’évolution des besoins sociaux. Certains des secteurs d’activités connaissent de vraies problématiques d’attractivité et de maintien dans l’emploi. Les causes sont connues : elles tiennent notamment aux conditions d’emploi, et plus largement, à la qualité de vie au travail. Le baromètre QVT déployé par la Chorum et l’UDES montre qu’il reste, à bien des égards, des pistes d’amélioration.
C’est dans ce contexte, et pour répondre à ces enjeux, que l’UDES a développé le projet « Le Lab’QVT » afin de faire de l’amélioration des conditions de travail un levier efficace pour renforcer l’attractivité des métiers de l’ESS.