Tension généralisée dans le secteur social et médico-social non lucratif. Tous les secteurs constatent une difficulté croissante à recruter.
+5000 postes vacants en deux ans, la hausse est importante. Elle correspond à un bond de 11,6 % pour atteindre 35 000 postes qui ne trouvent pas preneur ou preneuse dans le champ d’activités couvert par la confédération patronale Axess (Nexem et Fehap).
Selon l’étude d’Axess, les différentiels de rémunération entre secteur privé non-lucratif et secteur public sont le premier facteur d’éloignement des candidats aux emplois associatifs. Viennent ensuite les raisons liées à la qualité de vie et aux conditions de travail (horaires atypiques, rythme de travail, épuisement professionnel…). Une nouvelle tendance se dessine (confirmée par les témoignages recueillis pour ce dossier) : pour contourner les impacts de conditions de travail difficiles, de plus en plus de professionnels optent pour le CDD ou l’interim qui permet d’augmenter sa rémunération (prime de précarité…) tout en gardant la souplesse de changer régulièrement d’employeur, au terme de chaque mission ou contrat.
Tous les secteurs d’activité du social et médico-social sont concernés par les problèmes de recrutement. Toutefois, trois d’entre eux se détachent clairement : la petite enfance et l’accompagnement de la dépendance (grand-âge et handicap). Des activités aussi cruciales pour une société solidaire que pour une société plus inclusive.