[EDITO] Depuis 20 ans, les inégalités de santé s'accroissent en France. A commencer par l'accès à un médecin généraliste qui devient difficile pour certaines catégories de population qui sont aussi les plus fragiles comme les populations âgées et rurales ou les familles pauvres des quartiers populaires...
Deux problèmes se posent : le premier est le manque de jeunes médecins d'autant que ces internes n'envisagent pas de suivre le rythme de travail effréné de leurs aînés. On évalue communément qu'il faudra trois internes pour assurer le volume de travail d'un médecin qui part aujourd'hui en retraite.
Ensuite se pose la question de la répartition et de l'accessibilité de cette offre de soins sur le territoire, ce qui nous amènera à parler des conditions d'exercice du métier. Dans ce contexte, Romain Guerry, référent santé du Labo de l'ESS nous rappelle qu'associations et mutuelles participent largement aux soins de premier recours au travers de leurs centres de santé.
Or certains d'entre eux sont en péril, soit parce que trop effacés dans le paysage sanitaire, soit fragilisés par des nouvelles règles qui visent, au départ, les vrais-faux centres dentaires qui abusent du statut associatif.
Côté solutions, nous vous emmenons à Laval où un centre de soins mutualiste innove en salariant de jeunes médecins retraités qui reprennent du service aux côtés de jeunes internes en quête d'implantation.
Et nous sommes aussi allés à la rencontre de Didier Ménard, qui promeut aujourd'hui le modèle coopératif et Scic pour relier enjeux de santé et enjeux sociaux à l'image du centre de santé communautaire qu'il a initié il y a trente ans à Saint-Denis.
Merci à vous de suivre l’ensemble de nos articles, podcasts et vidéos de cet Opus 8 : l’ESS face aux déserts médicaux.
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